L'avion s'est écrasé près du Piz Segnas à 2.540 mètres d'altitude. La police et le parquet suisses mènent l'enquête, écrit Gazeta.ru.
Les débris de l'appareil se sont dispersés sur le flanc ouest du Piz Segnas.
Le Junkers se rendait de Locarno, dans le canton italophone du Tessin, à Dübendorf, près de Zurich, où est basée la compagnie Ju Air qui effectue des voyages à bord d'avions de collection. Les touristes revenaient d'une excursion de deux jours.
A bord de ce rare Junkers se trouvaient des citoyens suisses qui résidaient dans les cantons de Zurich, de Thurgovie, de Lucerne, de Schwytz, de Zoug et de Vaud, ainsi que des citoyens autrichiens — une famille de trois personnes. Les défunts étaient âgés de 41 à 84 ans.
Comme l'a déclaré dimanche le représentant du SEA Daniel Knecht, d'après la nature des débris de l'avion on pourrait dire qu'il a percuté le sol verticalement. «Tout ce que nous pouvons dire à partir des débris sur les lieux du crash, c'est que l'avion a percuté le sol pratiquement à la verticale à assez grande vitesse», a-t-il déclaré pendant la conférence de presse.
Daniel Knecht a également noté que l'avion n'avait pas percuté un autre appareil ni aucun autre obstacle dans les airs. Les médias ont rapporté qu'à la veille de la catastrophe, le 3 août, le service NOTAM (messages aux navigants aériens) avait rapporté qu'à 2.251 mètres, soit 1,3 km au sud du lieu du crash, un nouveau téléphérique avait été construit. Cependant, pour l'instant, les enquêteurs n'associent pas cet événement au crash de l'avion.
Les enquêteurs ont également noté qu'aucune explosion ne s'était produite sur le lieu du crash, et que l'appareil n'aurait pas perdu de pièces avant de s'écraser.
Un témoin de la catastrophe, qui se trouvait dans un refuge de montagne pendant le crash du Junkers de collection, a déclaré à l'édition suisse du quotidien 20 Minutes que l'avion avait effectué un «virage à 180 degrés vers le sud avant de tomber comme une pierre».
D'après les experts, le crash n'est pas non plus dû à l'âge de l'avion — 79 ans. Comme l'a annoncé Daniel Knecht, «même les plus vieux appareils peuvent voler en toute sécurité s'ils sont bien entretenus».
Kurt Waldmeier, directeur de la compagnie Ju Air propriétaire de l'avion, a déclaré que l'appareil suivait un entretien toutes les 35 heures de vol, et que le dernier remontait au mois de juillet. Il a ainsi confirmé que l'état technique de l'avion avait été minutieusement contrôlé.
L'enquête risque d'être compliquée par l'absence de boîte noire, qui aurait permis de comprendre ce qui s'est passé dans la cabine de pilotage avant la chute.
L'Association des amis de l'armée de l'air suisse Ju Air, hormis le Ju-52, possède trois autres Junkers de collection. Ils effectuaient des vols à des fins de divertissement. Les touristes pouvaient acheter un vol de 40 ou 60 minutes pour voir les Alpes depuis le ciel — dans ce cas ils décollaient depuis la base militaire de Dübendorf près de Zurich et revenaient à cette même base. Ils pouvaient aussi choisir un voyage plus long pour partir en excursion dans le canton du Tessin ou dans le canton des Grisons. Dans ce cas, le voyage pouvait prendre jusqu'à deux jours.
Les vols sont actuellement suspendus, rapporte le site de Ju Air. L'équipe a présenté ses condoléances aux proches des défunts. Le musée situé sur la base de Dübendorf est également fermé.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.