Assassinat du photographe russe en Ukraine: Kiev répond par des pirouettes à l’enquête

Quatre ans se sont écoulés depuis l’assassinat dans le Donbass du photographe de l’agence Rossiya Segodnya Andreï Sténine. Toutefois, l’enquête russe est freinée par le fait que la partie ukrainienne ne livre pas d’informations sur l’identité des militaires qui auraient été impliqués dans ce meurtre, informe le Comité d’enquête de Russie.
Sputnik

Kiev ne livre pas aux enquêteurs russes les informations sur les militaires qui pourraient être liés à l’assassinat du correspondant photo de l’agence Rossiya Segodnya, Andreï Sténine, survenu le 6 août 2014 dans le Donbass, a annoncé Svetlana Petrenko, porte-parole du Comité d’enquête de Russie.

«Il est évident que la partie ukrainienne possède des informations détaillées au sujet de cet incident. Toutefois, toutes les requêtes du Comité d’enquête en matière d’aide juridique adressées aux organismes compétents en Ukraine et demandant de fournir des informations sur les militaires qui pourraient être liés à ce crime ont été suivies de réponses formelles. Les résultats de l’enquête ukrainienne sur l’assassinat de journalistes ne sont pas non plus connus par la partie russe», a expliqué Mme Pertrenko.

Et d’ajouter que le Comité poursuivait l’enquête pénale sur l’assassinat de Sténine, continuait à recueillir des preuves et à établir les individus qui pourraient posséder des informations sur les circonstances du crime perpétré à l’encontre du journaliste russe et des civils», a informé Mme Petrenko.

En août 2014, Andreï Sténine était en mission de travail en Ukraine. Le 6 août au soir, une colonne de véhicules, dont celui à l’intérieur duquel se trouvait le correspondant, a été pilonnée par les militaires de la 79e brigade aéromobile des Forces armées ukrainiennes. Le feu a été ouvert depuis un char et un véhicule d’infanterie. Plus de 10 véhicules transportant des civils ont été détruits et seules quelques personnes ont réussi à se sauver.

Ne tirez pas! Je suis journaliste
Mme Petrenko a rappelé que, par la suite, les enquêteurs avaient réussi à trouver et à interroger plusieurs témoins. Le fait que les militaires ukrainiens aient d’abord inspecté les véhicules à la recherche d’objets de valeur, puis y ont mis le feu pour dissimuler les traces de leur crime a été prouvé.

Les témoins, dont le véhicule a été pilonné un peu plus tard et qui s’étaient arrêtés près de la voiture de Sténine embrasée, ont confirmé que le feu sur les véhicules civils avait été ouvert par des militaires avec le drapeau de l’Ukraine sur l’uniforme. En outre, des véhicules de combat de la Garde nationale ukrainienne se trouvant dans cette zone lors de l’incident ont également été identifiés.

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