Le 4 août, alors que Nicolas Maduro s'exprimait sur l'économie vénézuélienne pendant une cérémonie militaire à Caracas, le son a brutalement été coupé, avant que le chef de l'État et d'autres personnes présentes à ses côtés sur l'estrade ne lèvent les yeux au ciel, pouvait-on voir sur les images retransmises en direct à la télévision. Plusieurs soldats se sont mis à courir. La retransmission a alors été interrompue.
Que s'est-il passé?
Selon le ministre de la Communication, «une charge explosive (…) a détoné à proximité de l'estrade présidentielle» et d'autres charges ont explosé en plusieurs endroits de la parade militaire.
Après l'incident, le gouvernement a annoncé que le Président vénézuélien avait été samedi la cible d'un «attentat» commis avec un drone chargé d'explosif.
«Il s'agit d'un attentat contre la personne du Président Nicolas Maduro», a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, après l'incident où l'on a vu à la télévision M. Maduro interrompre le discours qu'il prononçait au cours d'une cérémonie militaire à Caracas.
Pourtant, selon l'agence Associated Press, qui se réfère à des représentants des pompiers, la source de l'explosion était une bouteille de gaz stockée dans un bâtiment près du lieu de la cérémonie. Selon eux, l'explosion s'est produite dans l'un des appartements d'un immeuble voisin. Comme le note AP, on pouvait voir de la fumée sortir par la fenêtre du logement concerné.
Nicolas Maduro est sorti indemne de l'incident, a annoncé le ministre de la Communication Jorge Rodriguez. Sept militaires ont été blessés et hospitalisés.
L'enquête est-elle en cours?
Le Président a toutefois indiqué, cité par l'AFP, être «en réunion permanente avec le haut commandement politique, avec les ministres et avec le haut commandement militaire». Nicolas Maduro a fait état de plusieurs arrestations.
Qui serait derrière l'attaque (si s'en est une)
Nicolas Maduro a affirmé samedi soir qu'on avait tenté de l'«assassiner», accusant le Président colombien Juan Manuel Santos d'être derrière cet «attentat».
«Il s'agit d'un attentat pour me tuer, aujourd'hui, on a essayé de m'assassiner (…), je n'ai aucun doute sur le fait que le nom de Juan Manuel Santos est derrière cet attentat», a déclaré Maduro lors d'un discours retransmis à la télévision et la radio.
Le chef de l'État a également affirmé que les «financiers» de l'attaque commise à Caracas se trouvaient aux États-Unis, et il a demandé à Donald Trump d'agir.
Une source à la présidence colombienne a qualifié pour sa part comme «sans fondement» l'accusation du Président vénézuélien.
«C'est sans fondement. Le Président se consacre au baptême de sa petite-fille Celeste et non à renverser des gouvernements étrangers», a déclaré sous couvert d'anonymat cette source haut placée à la présidence colombienne.
Le gouvernement a également accusé l'opposition vénézuélienne d'être impliquée dans cet «attentat».
Entre temps, un groupe peu connu, appelé Mouvement national des soldats en t-shirts, a revendiqué l'attaque via une série de messages sur les réseaux sociaux.