Pas d'asile pour les fermiers blancs sud-africains en Allemagne

La détérioration de la situation de la minorité blanche en Afrique du Sud ne susciterait aucune émotion chez les militants des droits de l'homme et les politiciens européens. Les requêtes envoyées au gouvernement allemand et au Parlement européen n'ont pas provoqué la réaction attendue, voire sont restées sans réponse.
Sputnik

Les Boers se disent prêts à s'installer définitivement en Russie.

L’Afrique du Sud à deux pas de l’expropriation des fermiers blancs?
Début avril, le débuté allemand du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) Martin Hebner a envoyé une demande au cabinet d'Angela Merkel concernant l'«expropriation et la persécution des Boers en Afrique du Sud». Les médias ont passé sous silence cette requête. Ayant pris connaissance de ce communiqué sur le site Jouwatch, le quotidien russe Nezavissimaïa gazeta a demandé à son auteur les raisons qui l'avaient poussé à formuler une telle demande. Après tout, Martin Hebner souhaitait également savoir s'il était possible d'accorder aux Boers un asile en Allemagne. Son bureau a envoyé sa réponse au journal russe.

Le député est inquiet pour deux raisons. Tout d'abord, il rappelle que Berlin a accordé à l'Afrique du Sud une aide financière de plus de 300 millions d'euros en 2016-2017, sans savoir si les droits de l'homme étaient respectés dans ce pays. D'un autre côté, les Boers persécutés ne sont pas seulement des descendants des ressortissants des Pays-Bas mais également du nord de l'Allemagne — et le destin des émigrés allemands a toujours préoccupé les politiciens allemands. Tout en sachant que le gouvernement allemand est bien plus scrupuleux avec les migrants d'une autre couleur de peau.

D'après Martin Hebner, la réponse qu'il a reçue était plutôt bureaucratique et ne répondait pas aux questions hypothétiques du député (au moins cinq). Ce dernier voulait également savoir comment le gouvernement comptait réagir à l'arbitraire contre les Boers, quelle aide il comptait accorder aux descendants des émigrés allemands et, enfin, si les Boers avaient un droit d'asile en Allemagne.

Des requêtes identiques ont été envoyées au Parlement européen par Janice Atkinson, mais l'institution ne s'est pas encore prononcée à ce sujet.

Témoignages de Boers souhaitant immigrer en Russie (photos)
Selon le site Jouwatch, le gouvernement sud-africain a l'intention de procéder à une réforme foncière qui entraînera la confiscation des terres appartenant aux Blancs sans la moindre indemnisation. Or ces derniers détiennent près de 70% de toutes les terres cultivées. Au Zimbabwe voisin, après l'arrivée au pouvoir des représentants de la population autochtone, les terres et les biens des Blancs avaient été saisis de force au début des années 1990. Le Zimbabwe, qui consommait jusqu'alors la nourriture qu'il produisait, est contraint depuis de l'acheter à l'étranger.

La situation en Afrique du Sud se complique d'autant plus que les radicaux de gauche parmi les représentants des peuples autochtones appellent ouvertement à tuer les Blancs. Cela entraîne l'intensification des attaques contre les Blancs, et l'organisation internationale Genocide Watch parle déjà d'un génocide des Blancs en Afrique du Sud.

Plus de 200 fermiers blancs sud-africains ont déjà envoyé une demande d'asile en Australie.

Des médias russes ont rapporté la visite d'une délégation de plusieurs dizaines de fermiers blancs d'Afrique du Sud dans la région de Stavropol, qui étudiaient la possibilité de faire migrer en Russie près de 15.000 descendants des Boers. Chaque famille fermière sud-africaine est prête à investir jusqu'à 100.000 dollars dans l'agriculture russe.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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