Un citoyen yéménite a été condamné à la peine capitale par un tribunal saoudien pour intelligence avec le mouvement rebelle houthi. C'est ce qu'a indiqué le site d'information Sabaq dans son édition du 2 août, précisant que le condamné avait transmis aux rebelles, via Whatsapp, les coordonnées de sites étatiques civils et militaires pour qu'ils soient bombardés.
«Le tribunal pénal spécialisé a rendu un jugement préliminaire contre un accusé de nationalité yéménite, après l'avoir reconnu coupable d'avoir communiqué avec des groupes terroristes hostiles au Royaume et de leur avoir transmis les positions de sites étatiques civils et d'installations militaires dans l'intention de nuire à la sécurité et aux intérêts de l'État», a affirmé le média, ajoutant que «le tribunal a condamné l'accusé à la peine capitale compte tenu de ce qui a été prouvé contre lui».
La guerre au Yémen a fait plus de 10.000 morts, dont de nombreux civils depuis l'intervention il y a trois ans de la coalition militaire sous commandement saoudien pour repousser l'avancée des Houthis. Elle a provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon des agences de l'Onu, et plus de huit millions de Yéménites sont aujourd'hui confrontés à des risques de famine.
Une coalition militaire arabe sous commandement saoudien intervient depuis mars 2015 au Yémen pour soutenir le gouvernement du Président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les Houthis. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays.