À partir du 1er août, l’humanité consommera «à crédit»

Depuis ce mercredi 1er août, l’humanité a utilisé toutes les ressources que peut fournir la planète bleue en un an et vit désormais «à crédit», alerte l’ONG Global Footprint Network. Selon l’organisation, cette date est la plus précoce qui a jamais été observée depuis le lancement du «jour du dépassement» au début des années 1970.
Sputnik

Selon les calculs de l'ONG Global Footprint Network, le 1er août 2017 est le «jour du dépassement», soit la date à partir de laquelle nous avons épuisé la totalité des ressources que la planète peut produire en une seule année et ainsi nous commençons à vivre symboliquement «à crédit» à partir d'aujourd'hui.

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​Comme l'indique l'organisation, cette date est la plus précoce qui a jamais été observée depuis le lancement du «jour du dépassement» au début des années 1970. À titre de comparaison, l'année dernière la date fatidique était tombée sur le 2 août tandis qu'en 1987, les habitants de la planète n'avaient consommé la totalité des ressources que le 19 décembre.

«Il nous faudrait aujourd'hui l'équivalent de 1,7 Terre pour subvenir à nos besoins», souligne World Wide Fund for Nature (WWF) dans un communiqué.

Selon Valérie Gramond, spécialiste chez WWF, citée par l'Express, le mouvement «s'est accéléré à cause de la surconsommation et du gaspillage», avant de souligner que dans le monde environ un tiers des aliments finissaient à la poubelle.

«On met à mal la capacité de la planète à se régénérer, en puisant par exemple dans les stocks de poissons», ajoute-t-elle.

Néanmoins, la situation n'est pas identique dans tous les pays.

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Par exemple, de petits pays avec peu de population, comme le Qatar et le Luxembourg, ont une empreinte écologique extrêmement forte.

«Si l'ensemble de l'humanité vivait comme eux, le "jour du dépassement" interviendrait dès les 9 et 19 février. À l'inverse, dans un pays comme le Vietnam, la date retenue est celle du 21 décembre», affirme l'Express.

«On doit passer du cri d'alarme à l'action», conclut le spécialiste chez WWF Pierre Cannet, qui s'inquiète fortement de la reprise de la croissance des émissions de CO2 au niveau mondial en 2017 après trois années de stagnation.

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