Les opérations Aport et Atrina ayant prouvé le potentiel des forces sous-marines de l’URSS

Aujourd'hui, quand les Américains ont recréé la 2e flotte, un nouveau vent de la bataille souffle sur l'Atlantique. Il y a plus de 30 ans, quand la marine US s'efforçait de dominer sans partage dans cette région, les forces sous-marines de la flotte du Nord de l'URSS avaient organisé les opérations les plus réussies du XXe siècle.
Sputnik

L'opération Aport

Au milieu des années 1980, la Guerre froide était à son apogée dans l'océan mondial, écrit lundi 30 juillet le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Les sous-marins nucléaires (SNLE) américains armés de missiles balistiques avaient occupé leurs positions dans le nord et le centre de l'Atlantique en menaçant de porter une frappe nucléaire contre le territoire de l'URSS. Les agissements de Washington nécessitaient des contremesures. Il fallait montrer à l'éventuel ennemi que ses sous-marins lance-missiles n'avaient pas de place sûre dans l'Atlantique, et surtout — identifier ces régions et percer le système de protection des SNLE. C'est dans ce but que l'opération Aport a été organisée.

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Cinq sous-marins du projet 671 RTM (Chtchouka) ont été sélectionnés pour participer à cette opération sans précédent: K-299, K-324, K-488, K-502 et K-147. L'un des sous-marins était doté de l'équipement unique Toukan permettant de détecter des sous-marins ennemis grâce à la houache.

Fin mai 1985, cinq sous-marins nucléaires polyvalents de la 33e division ont quitté successivement la base polaire de Zapadnaïa Litsa en mettant le cap vers l'Ouest.

L'opération a commencé le 18 juin 1985. Au deuxième jour a eu lieu la première détection du SNLE américain James Madison. Les zones qui n'étaient pas inspectées par les sous-marins soviétiques étaient couvertes par l'aviation anti-sous-marine de Cuba. Les pilotes ont identifié un autre sous-marin américain de classe Los Angeles, puis ont découvert plusieurs fois le bâtiment stratégique américain.

Les sous-marins soviétiques, comme à la chasse, cherchaient à coincer tous les sous-marins américains qui s'étaient dissimulés dans la zone des recherches. Et si le commandant d'un sous-marin tentait de se rendre dans un lieu sûr, les bâtiments russes l'empêchaient de le faire. L'aviation anti-sous-marine dressait des barrières de séparation, des champs de bouées hydroacoustiques et attrapait l'objectif avec les équipements de bord.

L'opération Atrina

Après le succès de l'opération Aport, en mai-juin 1987 il a été décidé d'organiser une opération similaire, Atrina, avec cinq sous-marins du projet 671 RTM assistés par l'aviation, ainsi que deux navires de reconnaissance de classe Kolgouev équipés d'antennes hydroacoustiques.

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Une nouvelle chasse sous-marine dramatique a été organisée avec la participation de pratiquement toutes les forces anti-sous-marines de la flotte Atlantique des USA. La concentration des forces américaines était telle qu'il semblait impossible de faire surface pour une séance radio sans être découvert. Néanmoins, les sous-mariniers soviétiques ont réussi à entrer en mer des Sargasses en passant inaperçus où le «voile» soviétique a enfin été retiré par les forces de la marine américaine. Le premier sous-marin soviétique a été découvert par les Américains seulement au 8e jour de l'opération Atrina. Pour le retour à la base les sous-marins soviétiques ont été autorisés à utiliser des systèmes de contremesures hydroacoustiques.

Le déroulement réussi des opérations Aport et Atrina a confirmé l'hypothèse qu'en cas d'utilisation massive de SNLE polyvalents modernes par l'URSS, la marine américaine ne serait pas capable d'organiser une résistance efficace, conclut Nezavissimaïa gazeta.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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