Une députée allemande explique pourquoi l’accueil des Casques blancs est une mauvaise idée

La décision du gouvernement allemand d’accueillir certains membres des Casques blancs évacués de Syrie ne suscite pas l’unanimité au sein de Bundestag. Si incroyable que cela puisse paraître, c’est un parti de gauche qui s’est ouvertement opposé à leur accueil. En revanche, il propose d’accorder l’asile à Julian Assange.
Sputnik

Le parti allemand de gauche Die Linke traditionnellement favorable à la politique de la porte ouverte s'oppose à la décision du gouvernement fédéral allemand d'accueillir certains membres des Casques blancs. Selon le communiqué du ministre de l'Intérieur Horst Seehofer publié le 22 juillet, Berlin entend abriter huit «volontaires» et les membres de leurs familles.

«Il est complétement contradictoire que le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer veuille, d'un côté, lutter contre le terrorisme islamiste, et de l'autre, faire venir ces membres des milices terroristes en Allemagne», a déclaré lundi Heike Hänsel, député de Die Linke.

Rome pour les migrants, Berlin et Londres pour les «Casques blancs»?
Elle a également appelé le gouvernement allemand à octroyer l'asile à Julian Assange. Selon elle, le fondateur de WikiLeaks prône «la transparence et la démocratie» et a «dévoilé les crimes militaires américains» tandis que les Casques blancs «sont accusés d'être liés à des terroristes islamistes».

Auparavant Die Linke avait déjà critiqué Horst Seehofer mais pour une autre raison. Début juillet, Dietmar Bartsch, président du groupe parlementaire de Die Linke, avait dénoncé la proposition du ministre de l'Intérieur de renvoyer les demandeurs d'asile qui avaient déjà déposé une demande dans un autre pays de l'UE vers la frontière avec l'Autriche.

Par ailleurs, le 9 juin, les délégués de Die Linke rassemblés à l'occasion du congrès du parti à Leipzig avaient voté une résolution prônant «les frontières ouvertes» pour ceux qui cherchaient l'asile.

Dimanche des centaines de membres des Casques blancs avaient été évacués via Israël vers la Jordanie en raison de la progression des troupes fidèles à Bachar el-Assad dans les zones contrôlées par les forces antigouvernementales.

Financés notamment par Londres et Washington, les Casques blancs sont accusés par Damas d'avoir mis en scène leurs vidéos, d'être liés aux groupes les plus extrémistes opérant en Syrie et de porter notamment assistance aux terroristes blessés dans les bombardements.

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