La Chine accroît sa puissance navale pour dominer en mer

Deux destroyers lance-missiles de type 055 ont été mis à l'eau dans la ville chinoise de Dalian ce 3 juillet pour la marine chinoise. Il s'agit des troisième et quatrième navires de la série.
Sputnik

Le tout premier destroyer lance-missiles chinois, Nanchang, a été mis à l'eau à Shanghai en juin 2017, et le deuxième — au même endroit fin avril. Au moins deux autres 055 sont en cours de fabrication, sachant qu'il est prévu de produire 16 navires de ce type, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Avec une longueur de 180 m leur déplacement d'eau (près de 13.000 t) dépasse celui du croiseur lance-missiles américain de classe Ticonderoga (9.800 t). Ils embarquent le système de contrôle opérationnel «Bouclier divin» similaire au système américain Aegis, qui permet de détecter des cibles aériennes, spatiales et maritimes, ainsi que de verrouiller l'armement sur celles-ci.

L'arsenal des armements qui seront installés sur les navires chinois sera plus diversifié que sur les américains. Quatre turbines à gaz QC280 de 38.000 chevaux chacune propulseront les bâtiments jusqu'à 35 nœuds. La puissance totale des moteurs de 112 MW est excessive, mais elle permettra d'y installer à terme des armes à énergie dirigée (des lasers et des appareils à micro-ondes), ainsi que des canons électriques qui sont déjà en essais sur les navires chinois.

En parallèle se déroule la construction de destroyers lance-missiles de type 052D d'un déplacement d'eau de 7.500 t et de 157 m de long, également équipés de l'Aegis version chinoise.

Entre 2004 et 2015, la marine chinoise a reçu 6 destroyers de type 052C. Leur potentiel de combat est inférieur par rapport aux 052D et 055. Mais ce sont eux qui ont servi au rodage des technologies Aegis et d'autres innovations. Cependant, ce ne sont pas des navires d'essais, mais des bâtiments de guerre à part entière qui remplissent leur mission dans les océans.

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Les capacités de la Chine pour accroître la puissance navale sont pratiquement illimitées. Dès à présent la marine chinoise dépasse la marine des USA de par le nombre de pavillons, mais ces derniers restent en tête en matière de navire de zone océanique et de sous-marins nucléaires. Compte tenu du rythme très élevé de la construction navale en Chine, il faut croire que ce retard sera rapidement rattrapé dans un avenir assez prévisible.

Les constructeurs navals chinois évincent ses concurrents internationaux du marché mondial des armements navals. Et à présent ils s'attaquent activement à leurs collègues d'Europe occidentale.

La puissance navale de Pékin a été notamment affichée pendant le défilé naval sans précédent en mer de Chine méridionale le 12 avril dernier. S'étendant sur des kilomètres les navires se déplaçaient en deux colonnes devant le destroyer Changsha de type 052D, où se tenait le président Xi Jinping avec le drapeau national, avec la participation de 48 tout nouveaux navires de guerre, de sous-marins et de bâtiments logistiques. Notamment 6 sous-marins nucléaires, stratégiques et polyvalents, 6 sous-marins non nucléaires, un porte-avions, 11 destroyers lance-missiles, 3 frégates, 8 corvettes, 2 porte-hélicoptères de débarquement et 2 grands navires de débarquement. Près de 10.000 hommes ont participé à cette démonstration de la puissance navale de la Chine.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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