Un ex-ministre israélien de la Défense donne des précisions sur le Su-22 syrien abattu

Le général Moshe Yaalon, ancien ministre de la Défense d'Israël et ancien chef d'état-major des armées, a expliqué au journal Kommersant ce que les politiciens israéliens voulaient de la Russie et pourquoi la menace iranienne pour Israël était plus grave que le groupe terroriste Daech.
Sputnik

«Pour Israël, la menace iranienne, directe ou indirecte, est l'une des plus graves. A présent le régime iranien non seulement soutient le Hezbollah au Liban, le Hamas et le Jihad islamique dans la bande de Gaza, mais cherche également à déployer ses satellites (groupes chiites et le Corps des gardiens de la révolution islamique) en Syrie pour menacer Israël sur le plateau du Golan… L'Iran envoie en Syrie des missiles dont la portée est indéniablement une menace pour nous», explique dans une interview au quotidien Kommersant l'ancien ministre de la Défense d'Israël Moshe Yaalon.

Cette conversation a eu lieu quelques heures avant que des missiles de Daech ne tombent pour la première fois sur le territoire israélien.

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Le 11 juillet Benjamin Netanyahu a rencontré Vladimir Poutine à Moscou. Cette rencontre était nécessaire parce que les Iraniens se trouvent encore en Syrie, fait remarquer le général. «Nous exigeons qu'il n'existe aucune menace pour nous du côté de l'Iran depuis le territoire syrien. Nous essayons de trouver une entente diplomatique. Mais dans le cas contraire, nous insistons sur la possibilité de pouvoir nous défendre. Et nous le faisons», a-t-il ajouté.

Selon le général israélien, la présence iranienne vise dans un premier temps Israël. «Que comptent-ils faire en Syrie avec des missiles? Pourquoi ils les donnent au Hezbollah? Pour protéger le Liban? Certainement pas. C'est une menace pour nous. Mais je ne m'attends pas à l'escalade», commente-il.

Les militaires israéliens affirment avoir abattu un avion Sukhoi
Cette semaine Israël a abattu un avion syrien, et un drone il y a deux semaines. Les deux auraient violé l'espace aérien israélien. «Il pouvait peut-être s'agir d'une erreur de navigation», accepte l'interlocuteur de Kommersant.

«Nous n'avons pas le temps pour essayer de savoir ce que l'avion faisait et quels étaient ses objectifs — la lutte contre Daech ou autres», poursuit-il tout de même.

S'il s'agissait d'un avion russe, Israël aurait utilisé la ligne directe pour éviter l'erreur, explique Moshe Yaalon. «Nous n'avons pas de ligne directe ou de communication directe avec les Syriens. Nous avons affaire seulement aux militaires russes en Syrie. Nous n'avons pas de relations avec nos ennemis», conclut l'ancien ministre de la Défense d'Israël.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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