Un chercheur de Roscosmos aurait livré des technologies hypersoniques à l’Otan

Après que le chercheur du principal institut de recherche du géant russe Roscosmos, Viktor Koudriavtsev, s’est vu accusé de haute trahison, une source renseignée a précisé au journal Kommersant qu’il s’agissait d’informations classifiées sur les technologies utilisées pour élaborer des appareils volants hypersoniques.
Sputnik

Employé du TsNIIMash (Institut de recherches scientifiques n°88), organisme de Roscosmos, Viktor Koudriavtsev a été arrêté sur des accusations d'avoir transmis des technologies secrètes à l'Otan.

Concrètement, le chercheur «a été inculpé pour avoir transmis des informations classifiées sur les technologies utilisées pour élaborer des appareils volants hypersoniques à un pays membre de l'Otan», a expliqué au journal russe Kommersant une source au sein des forces de l'ordre. «Par conséquent, les données ont été mises à l'examen du renseignement de l'Alliance atlantique

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Au sein du TsNIIMash, Koudriavtsev traitait des questions liées au dossier secret des «flux hypersoniques» qu'on utilise entre autres dans les projets en matière de défense des entreprises «Armements tactiques nucléaires» et Almaz-Antei, ont précisé d'autres sources.

L'inculpé rejette les accusations en question, a précisé le Kommersant. Roscosmos a de son côté confirmé l'arrestation de son employé, sans donner plus de commentaires. Le TsNIIMash, principal institut de recherche de Roscosmos, n'a pour le moment pas commenté ces informations.

Le service de presse de Roscosmos a indiqué que l'affaire concernait des événements datant d'il y a cinq ans, ajoutant que le travail des employés et le fonctionnement de l'agence spatiale russe sur les autres périodes ne soulevaient pas de questions.

«Les services d'enquête vérifient des événements datant de 2013, confirmés par la période de saisie dans le bâtiment de Roscosmos et du TsNIIMash», a déclaré le service de presse dans un communiqué.

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Le 20 juillet, des agents du Service fédéral de sécurité (FSB) sont venus perquisitionner l'institut de recherche et le bureau du directeur du centre de recherche et d'analyse de la Corporation spatiale et antimissiles, Dmitri Païsson. Le lendemain, le directeur a remis sa démission. Comme des médias russes l'ont appris par la suite, il figure comme témoin dans l'enquête.

Viktor Koudriavtsev, âgé de 74 ans, a été inculpé pour haute trahison. Une source au sein du domaine spatial a confirmé à Sputnik que des perquisitions se déroulaient au TsNIIMash dans le cadre de l'affaire.

Le directeur général de Roscosmos, Dmitri Rogozine, a appelé à apporter une assistance maximale à l'enquête.

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