La police britannique serait sur la piste des auteurs présumés de l'attaque au gaz innervant A-234 contre les Skripal, à savoir d'un groupe de suspects russes. Pourtant, leur certitude ne provoque pas l'enthousiasme au ministère britannique de l'Intérieur. Sur son compte Twitter, Ben Wallace, ministre britannique de la Sécurité au Home Office, a estimé qu'il s'agirait d'une fausse piste:
«J'estime que cette histoire appartient au "dossier de pure spéculation et mal informé"», indique son message sur le réseau social.
L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars à Salisbury. Ils ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.
Les Skripal sont depuis sortis de l'hôpital.
La police britannique enquête également sur un autre empoisonnement, survenu fin juin à Amesbury, une ville voisine de Salisbury. Deux personnes, un homme et une femme, toutes deux quadragénaires, ont été retrouvées inconscientes samedi 30 juin dans une habitation à Amesbury. Scotland Yard a annoncé que le couple avait été empoisonné par l'agent innervant «Novitchok».