Mise en demeure début juillet par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en raison d'un sujet sur la Syrie diffusé en avril dernier, la chaîne RT France a décidé de contester cette décision devant devant le Conseil d'État, une autorité qui encadre strictement les pouvoirs du CSA.
«Malgré une simple erreur technique qui a eu lieu dans un sujet du 13 avril, RT réfute catégoriquement l'accusation de "manque d'honnêteté", puisque cette erreur technique n'a pas changé l'essentiel du reportage».
RT France conteste également le reproche de manquement au pluralisme des points de vue lors de ce sujet.
«Nous considérons comme absurde l'avis donné par le CSA, selon lequel il n'y avait pas de "pluralisme de points de vue" dans ce sujet, étant donné que RT a relayé des opinions différentes sur la situation en Syrie, y compris les points de vue des dirigeants des États-Unis, de la France et de l'Allemagne».
Dans ce sujet intitulé «Attaques simulées», le témoin évoquait en dialecte syrien la situation de famine sévissant dans la zone, alors que la traduction française évoquait une simulation d'attaque chimique. La traduction française de ses propos se rapportait en fait à une autre version plus longue de la vidéo, non diffusée, selon RT et qui a motivé la décision du CSA.
La présidente de RT France Xenia Fedorova s'était défendue fin juin en invoquant «une erreur purement technique, qui a été corrigée».