La police iranienne a arrêté Maedeh Hojabri, une danseuse de 18 ans, pour avoir posté des vidéos de danse sur Instagram, où elle compte des dizaines de milliers d'abonnés. Comme l'affaire a fait grand bruit, la chaîne de télévision publique iranienne IRIB a diffusé une vidéo dans laquelle elle a avoué qu'elle regrettait d'avoir enregistré et diffusé de tels clips.
En même temps, l'adolescente a insisté sur le fait que la violation des normes morales n'était pas son intention.
Elle avait partagé des centaines de vidéos de danse sur son compte Instagram, la montrant sans son foulard dont le port dans l'espace public est obligatoire en Iran, et après sa détention, son profil aurait été fermé par la police.
Les internautes ont spéculé que sa déclaration avait été forcée, certains affirmant que Maedeh avait été libérée sous caution à la condition qu'elle ne publie plus jamais ses vidéos de danse en ligne.
Les utilisateurs de Twitter ont soutenu la jeune fille, l'encourageant à «continuer à danser»:
Certains ont même dit que beaucoup de filles iraniennes avaient été inspirées par Maedeh et ont mis en ligne leurs propres vidéos de danse pour la soutenir:
Un certain nombre de militants irano-américains ont également condamné la détention de la jeune fille, ajoutant qu'ils étaient fiers d'elle:
Depuis le mois de juin, de nombreuses femmes iraniennes se sont filmées en train de danser dans les rues, brisant ainsi l'interdiction stricte de danser devant des hommes qui ne sont pas des membres de la famille, ce qui, par extension, inclut la danse dans les espaces publics.
Ce genre d'infraction aux règles a pris de l'ampleur depuis plusieurs mois, de même que les femmes retirant leurs hijabs en public, ce qui est également illégal en Iran.