Il avait déjà exprimé sa volonté de consolider au niveau paneuropéen toutes les «forces libres et souveraines voulant protéger leur peuple et leurs frontières». Aux yeux des experts, la création de cette alliance entraînera un renforcement de la rhétorique antimigratoire en UE.
L'idée de créer une alliance paneuropéenne a été exprimée par Matteo Salvini au congrès annuel de la Ligue dimanche dernier. Le chef du parti a annoncé qu'à titre d'alternative à «l'Europe fondée sur l'exploitation et l'immigration de masse», il envisageait de créer une «Ligue des ligues» avant les élections de mai 2019 au Parlement européen.
«Matteo Salvini s'adressera à tous les partis qui ne font pas déjà partie du même groupe que nous au Parlement européen. Par exemple, en plus de nos amis d'Autriche, d'Allemagne et de France, il y a des partis intéressants en Suède, en Belgique et en Bulgarie. En obtenant le statut d'alliance paneuropéenne, nous continuerons de prôner une coopération étroite et des relations amicales avec la Russie», a déclaré Gianluca Savoini, conseiller du leader de la Ligue.
«Nous soutenons totalement l'initiative de M. Salvini de créer une large ligue réunissant les partis qui veulent voir une Europe des nations et non un super-État européen fédératif. Notre groupe au parlement européen pourrait s'agrandir en intégrant les partis des pays qui ne sont pas encore rattachés formellement à notre mouvement», a déclaré l'eurodéputé néerlandais Marcel de Graaff, coprésident du groupe Europe des nations et des libertés au Parlement européen.
Son groupe réunit la Ligue, le Rassemblement national (ancien Front national), le Parti pour la liberté néerlandais, le Parti de la liberté d'Autriche et les représentants des forces politiques de droite de Belgique, de Pologne et d'Allemagne.
Le Mouvement 5 étoiles (M5E) forme actuellement avec la Ligue le gouvernement national italien.
Gianluca Savoini a noté que la Ligue se présenterait aux élections européennes indépendamment de la coopération avec ses partenaires actuels. Cependant, Marcel de Graaff a déclaré que son groupe européen se réjouirait de l'adhésion du M5E.
Les partis de droite prônant une ferme opposition à l'arrivée des réfugiés ont nettement amélioré leurs positions en Allemagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Bulgarie et dans les pays scandinaves. De plus, les partisans d'une politique migratoire ferme sont déjà au pouvoir en Hongrie et en Autriche, conclut le journal.
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