Le retour des migrants dans les pays de l'espace Schengen qui les ont accueillis en premier est l'un des principaux points de l'accord de la chancelière allemande avec son ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, avec qui le conflit avait failli faire s'effondrer le gouvernement de coalition, écrit vendredi le site d'information Gazeta.ru.
Mi-juin, la question migratoire avait provoqué une profonde scission au sein du gouvernement de coalition allemand, qui avait mis en péril la carrière politique de la chancelière.
Le conflit s'est plus ou moins apaisé en début de semaine, mais la trêve reste fragile. La chancelière devra désormais convaincre les politiciens européens de soutenir le consensus interpartite allemand et notamment de s'entendre sur le retour des réfugiés qui n'ont pas été initialement enregistrés en Allemagne.
Les pourparlers avec Viktor Orban étaient donc une tentative de s'entendre sur l'accord relatif à la politique migratoire convenu précédemment avec le chef de l'Union chrétienne-sociale (CSU) Horst Seehofer, ainsi que de convaincre la Hongrie d'assouplir sa position intransigeante vis-à-vis des migrants.
Toutefois, bien que la chancelière ait qualifié la rencontre avec le Premier ministre hongrois de «très productive», les efforts d'Angela Merkel ont été vains.
Après l'entretien, Angela Merkel a déploré que la Hongrie «ne prenne même pas peine de traiter les demandes d'asile des réfugiés». Selon le Premier ministre hongrois, les autorités de certains pays tels que la Grèce n'enregistrent intentionnellement pas les migrants qui arrivent sur leur territoire, et ces derniers se dirigent ensuite vers la Hongrie.
«C'est pourquoi nous pensons qu'il faut renvoyer les migrants d'Allemagne vers la Grèce, et pas vers la Hongrie», a fait savoir Viktor Orban.
Ce dernier a également souligné qu'à ses yeux, la fermeture des frontières aux migrants, comme l'a fait la Hongrie, était le seul moyen efficace pour lutter contre l'arrivée de réfugiés.