Président du parti turc Vatan: «la Turquie n’est pas de facto membre de l’Otan»

La tension monte entre la Turquie, les États-Unis et Israël autour de la livraison à Ankara de chasseurs américains F-35. Il s’agit même d’annuler la vente de ces appareils si Ankara mène à son terme la procédure d'achat des S-400 russes. Un homme politique turc a commenté la situation pour Sputnik.
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À la lumière des derniers événements, la Turquie ne peut plus être considérée comme un pays membre à part entière de l'Otan, les États-Unis et Israël menant des opérations contre l'armée turque, a déclaré à Sputnik Doğu Perinçek, président du Vatan (Patrie), parti non représenté au parlement turc.

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«Depuis les années 1960, nous luttons pour la sortie de la Turquie de l'Otan. De son côté, l'Alliance considère elle aussi la Turquie à titre de cible tout au long d'une certaine période. Il suffit de rappeler comment lors des exercices en Norvège, les photos d'Atatürk et du Président de la Turquie ont été utilisées à titre d'ennemis conditionnels», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que l'Amérique, Israël, la Grèce et Chypre Sud [la République de Chypre occupe la partie sud de l'île de Chypre, le nord étant placé sous domination turque, ndlr] organisaient régulièrement en Méditerranée orientale des exercices dirigés contre les forces armées de la Turquie.

«Leur objectif est de liquider l'armée turque… Cela prouve que la Turquie n'est pas de facto membre de l'Otan, l'Alliance la considérant à titre d'ennemi», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.

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