Candidat «antiaméricain»: le Mexique a choisi son Président

Lopez Obrador, candidat de la coalition des forces de gauche et ancien maire de Mexico, a remporté l'élection présidentielle au Mexique.
Sputnik

Lopez Obrador élu au Mexique avait fermement critiqué Donald Trump pendant sa campagne électorale, mais ce dernier a tout de même félicité le nouveau chef de l'État mexicain et s'est dit «prêt à un travail commun», écrit lundi 2 juillet le site d'information Gazeta.ru.

L'ancien maire de la capitale mexicaine a remporté l'élection présidentielle avec 53,8% des suffrages. Avec 23% des voix, Ricardo Anaya, représentant la coalition Front civil pour le Mexique, a décroché la deuxième position. Le candidat du Parti révolutionnaire institutionnel et ministre des Finances José Antonio Meade est arrivé troisième avec un score de 18%.

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Pena Nieto, le Président sortant, n'avait pas le droit de se représenter.

D'opinion de gauche, Lopez Obrador n'est rattaché à aucun des principaux partis politiques du pays et il a été choisi par les Mexicains fatigués des forces politiques traditionnelles. D'après les analystes, la victoire d'Obrador signifie que de sérieux changements sont à prévoir pour le pays.

Au poste de maire de la capitale mexicaine, Lopez Obrador a gagné les sympathies des habitants grâce à sa gestion très énergique et ses nombreux programmes d'aide aux étudiants et aux personnes âgées. Il s'est également distingué dans la lutte contre le crime. Lopez Obrador a été maire de Mexico entre 2000 et 2006. Sous son administration, l'infrastructure municipale a été significativement améliorée, il a également réussi à attirer des investisseurs privés dans des programmes publics pour la construction de logements. Obrador a quitté ses fonctions avec une cote de popularité de 84%.

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Le Mexique est voisin des États-Unis, et les relations entre les deux pays se sont nettement dégradées avec l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. L'une des plus marquantes promesses de campagne du dirigeant américain était la construction d'un mur à la frontière mexicaine, appelé à protéger les USA contre l'immigration clandestine. Trump avait précisé que c'était aux autorités mexicaines de payer pour la construction de la barrière.

Les mesures protectionnistes du dirigeant américain ont significativement affecté l'économie du Mexique, pour laquelle les USA sont le principal marché d'écoulement.

Donald Trump a également annoncé l'éventuelle sortie de l'Accord de libre-échange nord-américain en vigueur depuis 1994 entre les USA, le Mexique et le Canada. Le Mexique s'est également retrouvé sur la liste des pays frappés par les taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.

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Néanmoins, Donald Trump a félicité Lopez Obrador pour sa victoire à la présidentielle mexicaine.

On ignore pour l'instant quelles seront les relations entre le nouveau président et son principal voisin. On sait qu'Obrador a critiqué plusieurs fois les USA et qu'il était considéré comme «le candidat le plus antiaméricain». Obrador a activement utilisé la rhétorique antimexicaine de Trump pour attirer les voix des électeurs.

Cependant, le nouveau Président mexicain et son homologue américain ont une connaissance en commun qui pourrait aider Obrador à établir un lien avec le dirigeant des USA: il s'agit de l'ex-maire de New York Rudolph Giuliani, ami proche de Trump qui avait été invité au Mexique dans les années 2000 pour développer le programme de lutte contre le crime.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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