Voyageurs expérimentés, Arthur et Alexandre Boulenger aiment explorer le monde et faire des découvertes culturelles. Alexandre a rallié Pékin à Aqtaw en 2015, Arthur a passé cinq mois au Kirghizstan. C'est maintenant au tour de la Russie, «approximativement 27 fois plus grande que la France», écrivent-ils sur le site du projet LadaTrip. En juillet et août, au volant d'une Lada Niva, véhicule tout-terrain de production russe, ils parcourront la distance qui sépare Vladivostok de Moscou. Cette aventure est prévue pour durer environ cinq semaines.
«L'objectif premier de notre voyage étant d'aller à la découverte de la Russie — aussi bien du pays que des locaux, il nous semble essentiel de faire ce voyage en Niva. C'est non seulement folklorique, mais aussi stratégique!», avoue Arthur dans un entretien accordé à Sputnik.
Pourquoi une Lada Niva?
«Il nous fallait une voiture bon marché, robuste et fiable. La Niva possède ces trois caractéristiques, ainsi qu'un avantage certain: beaucoup de Russes sont familiers avec cette voiture, et en cas de problème technique, il sera relativement facile de la faire réparer», estime Arthur. «Aussi, nous pensons qu'il sera plus facile de nous fondre dans la masse et de nous intégrer parmi les locaux en arpentant les routes russes dans ce mythique cross-over.»
Les objectifs du voyage?
L'un des objectifs des deux explorateurs est d'élargir et de renforcer les liens entre la France et la Russie et, vu l'ampleur qu'a pris le projet, Arthur et Alexandre ont décidé de lui donner plus d'envergure et d'offrir une vitrine sur la Russie et les Russes rencontrés en chemin.
«Nous pensons que la représentation occidentale de la Russie est parfois biaisée», dit Alexandre. «Nous entendons majoritairement parler de la Russie en tant qu'acteur politique sur la scène internationale mais relativement peu du peuple russe, de ses cultures, etc. Finalement, peu d'Européens connaissent ce pays.»
La Russie est le plus grand pays du monde, s'étendant sur des milliers de kilomètres et se trouvant à la croisée de différentes cultures, poursuit Arthur. «C'est fascinant de se dire que Saint-Pétersbourg est presque une ville européenne alors que Vladivostok, toujours une ville Russe, se situe de l'autre côté du globe, et est culturellement très différente.»
«La Russie contient d'innombrables merveilles naturelles (Baïkal, Montagnes de l'Oural, parc nationaux) mais reste un pays méconnu et relativement peu touristique. Cela rend le pays d'une certaine façon attirant: tout est à découvrir», constatent Arthur et Alexandre.
Approche non traditionnelle des voyages
Pour découvrir vraiment un pays, à différents niveaux et surtout culturel, ils ne se limitent pas à visiter les monuments et merveilles naturelles, mais aussi se rendent dans les «lieux les plus simples et les plus authentiques, comme les marchés locaux».
«Cela implique de rester toujours ouvert d'esprit, et en restant raisonnable, de ne pas avoir peur, de sortir de sa zone de confort, et de faire confiance aux locaux. Nous sortirons des sentiers battus, et dormirons chez l'habitant autant que possible. Ainsi, nous promouvons une approche non traditionnelle de voyages car nous cherchons constamment à faire des rencontres, à explorer, à accepter de changer notre plan si nécessaire», explique Alexandre.
Le défi et l'aventure: il est très difficile d'organiser un tel voyage, et c'est certainement l'un de plus grands défis que nous ayons eu à relever. On apprend beaucoup sur soi-même en organisant un projet de cet ampleur, et on développe aussi des compétences. Et maintenant que tout est prêt (notre Niva nous attend à Vladivostok, nous avons le VISA, le budget, l'itinéraire est prêt), le meilleur nous attend!
La découverte: bien que nous ayons passés de nombreuses heures à préparer le voyage, et pensons avoir commencé à découvrir la Russie à travers des heures de recherche sur Internet, nous ne pouvons anticiper les aléas d'un tel voyage, et ce qui nous attend entre Vladivostok et Moscou: tout reste à découvrir, et seul un grand voyage peut offrir cette belle opportunité.
La voiture: nous aurions pu, comme certains le font, traverser la Russie à bord du Transsibérien. Cela doit certainement être une belle aventure. Mais avoir notre propre véhicule nous donne une flexibilité unique. Si nous aimons une ville et souhaitons y rester plus longtemps que prévu, nous pouvons. Si un local nous propose d'aller à la frontière mongolienne pour jeter un coup d'œil, nous pouvons. Voyager en voiture offre une toute autre dimension!