Sous un soleil de plomb, un groupe d'élus de Paris, des diplomates russes, kazakhs, tadjiks, ainsi que les représentants d'autres peuples de l'URSS qui ont combattu le nazisme se sont réunis pour inaugurer une plaque commémorant la bataille de Stalingrad.
Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris, chargée des questions relatives à la mémoire, au monde combattant et correspondant Défense s'est beaucoup investie personnellement dans la mise en place du projet:
«Je suis très émue, parce que je trouve qu'il y a eu beaucoup d'injustice ces dernières années à considérer que la fin de la Seconde Guerre mondiale a été diligentée par les Alliés. On oubliait toujours ce magnifique sacrifice des peuples soviétiques au moment de la bataille de Stalingrad», a déclaré à Sputnik l'Adjointe au maire.
«Tous les chiffres démontrent que les Russes se sont sacrifiés, autant les civils que les militaires, pour la liberté universelle», rappelle Catherine Vieu-Charier.
La cérémonie s'est déroulée à Paris à peine quelques heures après que les 28 dirigeants de l'Union européenne aient décidé de renouveler les sanctions financières qui touchent la Russie depuis 2014. Comment faire coïncider cette décision politique avec l'hommage qu'on porte aujourd'hui aux victimes russes?
«J'extrais totalement cette cérémonie de la politique actuelle de la Russie. Néanmoins, je ne pense pas que les sanctions, quelles qu'elles soient, peuvent faire avancer la politique extérieure», souligne Catherine Vieu-Charier.
Lors de la cérémonie, l'Ambassadeur de Russie, Alexeï Mechkov, ainsi que François Dagnaud, maire du XIXe arrondissement, ont également rendu hommage à toutes les victimes de la Bataille de Stalingrad.
Après les travaux d'aménagement de l'espace urbain de la Place de la Bataille de Stalingrad, la plaque sera scellée au pied du Tilleul de la Liberté, un arbre remarquable classé au panthéon du patrimoine culturel parisien, qui a été planté près de la rotonde de la Villette le 4 novembre 1945 à l'occasion de la libération de Paris.