«Sur la base du seul Coran, il est impossible de bâtir un État moderne (…). En Tunisie, les forces démocratiques modernes ont dû livrer une résistance à ceux qui agitaient le Coran et disaient qu'il fallait tout faire comme le faisait à l'époque le prophète», indique l'ex-diplomate qui occupait le poste d'ambassadeur à Tunis de 2012 à 2017.
«Sur le plan politique, le pays progresse activement. La Tunisie n'a pas cédé à la tentation d'inscrire la charia dans la Constitution de telle ou telle manière», note l'interlocuteur de l'agence.
«S'il y a une lueur d'espoir dans cette région, elle provient de Tunisie qui possède une société civile prête à lutter contre l'islamisation, ainsi qu'une classe politique qui en est consciente», explique l'ancien ambassadeur.
«La majeure partie du Coran se base sur ce modèle: celui qui ne croit pas en ce qui y est écrit doit être puni […]. C'est une politique non moderne, non démocratique et presque totalitaire. C'est ça le principal obstacle», indique M.Weinberger.
Il recommande ainsi à l'Europe d'adopter une approche adéquate à l'égard des «tendances musulmanes»:
«Il faut établir une ligne précise en reconnaissant que l'islam est une religion qui doit être respectée à condition que vous respectiez les règles du jeu. Dans le même temps, il faut fixer les limites qui ne doivent pas être franchies. Dans ce cas, la plupart des musulmans européens l'accepteront», affirme l'ancien ambassadeur.