Les exercices de l'Otan près des côtes de la Norvège ainsi que le développement des relations avec ce pays doivent servir de signal à la Russie, a déclaré le chef de l'état-major de la Marine américaine, l'amiral John Richardson.
«Ils (la Russie) doivent le prendre comme un puissant signal du renforcement de notre partenariat», a déclaré l'amiral.
Selon lui, les problèmes du changement climatique ainsi que les questions de sécurité rendent les régions du Nord très intéressantes.
De son côté, le ministre norvégien de la Défense, Frank Bakke-Jensen, a noté qu'il y a cinq ou six ans la situation en Norvège n'était pas préoccupante, mais que tout avait changé actuellement.
«Et il n'y a pas que la Russie qui y joue un rôle, il s'agit d'une situation plus floue. Aussi, créons-nous un nouveau commandement pour l'Atlantique du Nord et menons davantage d'exercices avec nos alliés», a indiqué le ministre.
Il a également souligné que la Russie n'avait pas de raison de surréagir aux exercices de l'Otan.
«Pour la Norvège, il est important de rester un voisin prévisible pour la Russie», a déclaré Bakke-Jensen.
Auparavant, il a été annoncé que la Norvège voulait doubler le contingent américain dans le pays.
L'Otan ne cesse d'avancer vers les frontières de la Russie, violant ainsi la promesse qu'elle avait elle-même faite au Kremlin en 1990, consistant à ne pas s'élargir à l'Est. La Russie, elle, qualifie l'expansion de provocation et affirme qu'il est dangereux de déstabiliser l'équilibre des forces sur le continent européen. Vladimir Poutine a de son côté assuré que l'État russe n'envisageait pas de se livrer aux hostilités, mais restait déterminé à défendre ses intérêts de manière civilisée. Selon lui, c'est l'expansion de l'Otan et le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe qui représente une menace pour la sécurité de la Russie et de ses citoyens.