Alors que les Colombiens ont élu le 18 juin leur nouveau Président, Ivan Duque, classé à droite, l'OTAN met un pied en Amérique du Sud en nouant un partenariat stratégique avec Bogota qui concernera de nombreuses problématiques comme la cybersécurité, la sécurité maritime, le terrorisme et les liens avec le crime organisé.
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Cette démarche qui paraît plutôt insolite provient, selon Arnaud de Ternay, ancien attaché de défense français en Colombie, de l'ancien Président Santos. Ce dernier attendait ainsi que les «conditions soient réunies», notamment la signature de l'accord de paix avec les FARC. Celui-ci rappelle en outre qu'il ne s'agit pas d'une intégration dans l'OTAN, mais d'un partenariat:
«Simplement un accord supplémentaire entre un pays et une organisation. C'est un accord bilatéral comme la Colombie peut avoir tel ou tel pays, sauf que c'est une grande organisation. Pourquoi? La Colombie a une image négative sur image négative, marginalisée à cause de son conflit interne, du narcotrafic, des grands cartels […] et le Président Santos a voulu que son pays soit mieux reconnu sur la scène internationale; alors quoi de mieux que d'échapper à la sphère uniquement latino-américaine?»
«La lutte contre le narcotrafic, le terrorisme, le crime organisé, sur les droits de l'homme, justice pénale et militaire, des pratiques en matière de transparence, et la lutte contre la corruption. La Colombie veut montrer en fait qu'elle n'est plus là à recevoir de l'aide internationale, mais qu'elle-même fournit son expérience.»