Harley-Davidson s’apprête-t-il à quitter les USA pour l’Europe?

Entrées en vigueur vendredi dernier, les contre-mesures européennes poussent Harley-Davidson à délocaliser la production de ses motos destinées au marché européen et ce pour éviter une flambée des prix.
Sputnik

Harley-Davidson, célèbre fabricant de motos installé à Milwaukee, s’apprête à délocaliser une partie de sa production en dehors du pays et ce en raison des taxes additionnelles que l’Europe a introduites en réponse aux actions de la Maison-Blanche qui avait récemment imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium notamment importés de l’UE, informe l’agence Associated Press.  

«Harley-Davidson reste attachée à la production majoritaire aux États-Unis, appréciée par les motards du monde entier. L'expansion du réseau de production international est indispensable pour alléger le poids des taxes de l'UE, même si elle n’est pas la meilleure solution pour l'entreprise. Mais cette option est la seule capable de rendre les motos abordables pour les consommateurs de l'UE et pour maintenir la viabilité de la branche européenne. Pour Harley-Davidson, l'Europe est un marché critique», cite l’agence la déclaration de l’entreprise.

Jeans, bourbon, Harley-Davidson: les taxes de l’UE contre les USA, c’est parti!
L’entreprise prévoit de fabriquer en dehors des États-Unis les motos destinées à l’Europe, les taxes à l’exportation augmentant de 6 à 31%. D’après les calculs de l’entreprise, cela débouchera sur une augmentation des dépenses comprise entre  30 et 45 millions de dollars rien que d’ici à 2019.  En moyenne, le prix d’une moto augmentera sur le marché européen de 2.200 dollars, est-il expliqué.

Et de préciser que l’entreprise n’envisage pas pour le moment d’augmenter le prix de détail et pour éviter un impact négatif immédiat sur les ventes en Europe. Le processus de délocalisation de la production pourrait prendre jusqu’à 18 mois. 

Rappelons que l’Union européenne a lancé vendredi dernier sa contre-offensive dans le conflit commercial qui l’oppose aux États-Unis, en imposant des tarifs additionnels sur des produits américains, comme les jeans, le bourbon ou les motos, pour un montant de 2,8 milliards d’euros.

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