Du flair pour le danger: ce dont sont capables les chiens militaires russes

Le 21 juin marquait en Russie la Journée du cynophile. Cette fête était initialement dédiée aux spécialistes des brigades cynophiles du ministère de l'Intérieur, mais cette journée est aussi fêtée par les cynophiles de l'armée, des gardes-frontières et de la Garde nationale russe.
Sputnik

L'unique endroit où sont formés les chiens de garde pour l'armée russe est le 470e centre cynophile du ministère russe de la Défense à Dmitrov, dans la région de Moscou, écrit vendredi le site de la chaîne Zvezda. On y entraîne des bergers allemands, d'Europe de l'Est, du Caucase, d'Asie centrale et de Russie du Sud, des rottweilers et des chiens des Pyrénées. La fierté du 470e centre est le terrier noir russe et le chien de garde de Moscou, races créées à cet endroit à l'époque soviétique.

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Le terrier noir russe a été créé par le croisement de 14 races différentes. C'est un gardien idéal — agressif envers les étrangers, endurant et peu exigeant. Tout comme le chien de garde de Moscou qui provient du croisement entre un Saint Bernard, un berger du Caucase et un chien de chasse russe piebald: c'est un chien sûr de lui qui ne connaît pas la peur et qui est dévoué uniquement à son maître.

Les chiens utilisés dans les services de garde-frontière du FSB russe sont de véritables «soldats universels»

Pour les missions de déminage, ce n'est pas la force de la mâchoire qui importe mais l'odorat de l'animal, c'est pourquoi on utilise dans ce cas aussi bien des bergers allemands redoutables que des labradors tout à fait pacifiques.

Pour les missions de déminage, ce n'est pas la force de la mâchoire qui importe mais l'odorat de l'animal

Les traîneaux à chiens restent souvent irremplaçables pour se déplacer en Arctique malgré toute la diversité des nouveaux moyens de transport. C'est pourquoi le centre cynophile maintient une population de Huskys de Sibérie.

Les chiens utilisés dans les services de garde-frontière du FSB russe sont de véritables «soldats universels» qui ont pour mission de retrouver et d'appréhender ceux qui transgressent la frontière nationale. C'est pourquoi les cynologues les entraînent non seulement à suivre une piste, mais également à immobiliser les individus. Malgré tout l'équipement technique à disposition des forces de sécurité à la frontière russe, la plupart des transgresseurs ont été appréhendés grâce aux chiens.

Pour les missions de recherche, le service des frontières utilise traditionnellement des bergers allemands et d'Europe de l'Est. Mais, ces dernières années, les bergers belges Malinois deviennent de plus en plus populaire.

Aux postes de contrôle, les chiens s'occupent de la recherche d'explosifs, de drogues, d'armes et de munitions dans les bagages et les moyens de transport des personnes qui franchissent la frontière russe. Les bergers et les labradors sont très efficaces, mais on rencontre également des épagneuls de chasse russes.

La lutte contre le terrorisme est un autre secteur où l'aide des chiens est sollicitée. Par exemple, les brigades cynophiles de la Garde russe entraînent des bergers belges et allemands à appréhender des terroristes armés qui détiennent des otages.

Outre les bergers, la Garde russe emploie des rottweilers. D'après les spécialistes, cette race possède une psyché plus résistante, elle est plus obéissante, et possède génétiquement la capacité de prendre elle-même la décision d'attaquer en cas de danger pour son maître. Son seul défaut: sa durée de vie inférieure par rapport aux bergers.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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