Journée mondiale des réfugiés: Hidalgo dénonce des «lâchetés» sur la question migratoire

La journée mondiale des réfugiés s’est inscrite dans un contexte particulièrement tendu en Europe et aux États-Unis sur la question migratoire. À Paris, Anne Hidalgo et différentes associations ont organisé des festivités visant à sensibiliser l’opinion sur les conditions de vie des réfugiés. Sputnik était sur place.
Sputnik

«Nous avons souhaité avec toutes les associations […] autour d'Emmaüs Défi, France terre d'asile, Aurore et beaucoup d'autres, sur la place de la République, au cœur de la République, montrer l'accueil et la solidarité dont la France est bien sûr capable, avec ses citoyens, ses bénévoles, ses réseaux associatifs, ses maires et ses élus.»

Par ces mots, Anne Hidalgo, maire de Paris lançait dans la capitale la célébration de la Journée mondiale des réfugiés, dans un climat tendu autour de la question migratoire. C'est le cas en Europe, avec l'accostage de l'Aquarius (affrété par SOS Méditerranée et MSF), où les prises de position du nouveau Premier ministre italien, Matteo Salvini, mettent en lumière différentes visions qui s'affrontent concernant l'immigration: doit-on faire preuve d'une solidarité inconditionnelle ou mieux maîtriser nos frontières? Mais c'est aussi vrai aux États-Unis, avec la volte-face de Donald Trump sur la mise en œuvre de sa politique de «tolérance zéro», qui permettait à la police des frontières de séparer les enfants de leur famille. La journée mondiale des réfugiés, qui se déroule tous les 20 juin, s'inscrivait donc au cœur de l'actualité.

En effet, sous l'impulsion d'Anne Hidalgo et de nombreuses associations, la mairie de Paris a organisé, place de la République, des festivités (défilés de mode, concerts ou encore ateliers) visant à sensibiliser l'opinion publique à la cause des réfugiés.

Pourtant, cette Journée mondiale des réfugiés a été l'occasion de politiser le débat, comme en témoigne le décryptage de l'édile de Paris sur les récents évènements en matière d'immigration qui, pour elle, représente:

«Des lâchetés, des non-réponses qu'on paiera très, très, cher. Je pense que la lâcheté qui consiste à considérer que les populismes devraient avoir raison est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que démocrates et républicains engagés.»

Néanmoins, cette journée mondiale de mobilisation aura, aussi, été l'occasion pour certains réfugiés d'évoquer leur situation en France.

Discuter