Des «prankers» découvrent ce que l'OSCE pense de la politique de l'Ukraine dans le Donbass

Les «prankers» russes Vladimir Kouznetsov et Alexeï Stoliarov (plus connus sous leur pseudonymes Vovan et Lexus) ont fait un canular au secrétaire général de l'OSCE Thomas Greminger.
Sputnik

Ce canular a été une surprise pour les prankers, qui n'avaient pas pris l'initiative de téléphoner à l'OSCE: ce sont les représentants de Thomas Greminger qui les ont contactés, écrit jeudi le site d'information Vzgliad.

«Nous avons été contactés depuis l'étranger par des représentants du chef de l'OSCE. Ils croyaient téléphoner au secrétariat de Nikol Pachinian, le premier ministre arménien. Ils nous ont demandé d'organiser un entretien entre Greminger et le chef du gouvernement», a déclaré Vladimir Kouznetsov.

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Selon lui, les farceurs ont été surpris mais ont accepté cette proposition. «Nous avons parlé de la situation dans le Donbass. Le chef de l'OSCE a dit qu'il ne voyait pas d'autre solution que de respecter les Accords de Minsk. Mais la situation s'est retrouvée dans l'impasse et l'Ukraine manque de volonté politique pour accepter les compromis prévus par les Accords de Minsk», rapporte le pranker.

Ils ont également abordé la situation autour de la mise en scène, par le Service de sécurité d'Ukraine (SBU), de l'assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko. «Greminger a dit que c'était horrible pour l'Ukraine et qu'il ne comprenait pas pourquoi Kiev l'avait fait», note Vladimir Kouznetsov.

Par la suite, les prankers ont téléphoné au chef de l'OSCE en se faisant passer pour le premier ministre ukrainien Vladimir Groïsman pour lui parler de la «mise en scène» de la mort du président Petro Porochenko.

«Cette fois, au nom de Groïsman, nous l'avons averti qu'un nouveau fake se préparait sur un attentat contre le président ukrainien. Ce dernier serait assassiné, puis ressusciterait, et la Russie serait accusée. Greminger était horrifié. Il a demandé de transmettre à Porochenko la recommandation de ne pas commettre de telles idioties, car cela saperait la confiance envers son pays», explique Vladimir Kouznetsov.

Les prankers ont évoqué avec Thomas Greminger l'arrestation du journaliste russe Kirill Vychinski. «Nous avons demandé: est-ce un criminel ou un otage de la chasse à la presse libre? Le chef de l'OSCE a répondu que si l'Ukraine voulait être un pays démocratique, elle ferait mieux de relâcher le journaliste. Et cela doit surprendre le monde entier: il a suggéré de relâcher Vychinski», ajoute le pranker.

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Les propos du chef de l'OSCE divergent avec la position officielle de l'Europe et des USA, qui accusent la Russie de ne pas remplir les Accords de Minsk, ce qui a servi de prétexte pour décréter des sanctions. Par exemple, en mars, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a déclaré que la politique de l'UE vis-à-vis de la Russie pourrait changer si les Accords de Minsk étaient appliqués dans leur totalité. Moscou a déclaré à plusieurs reprises que la Russie n'était pas une protagoniste du conflit en Ukraine (et par conséquent des Accords de Minsk) et qu'elle jouait seulement le rôle de médiateur pour régler la situation.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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