Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a évoqué lors des auditions au Parlement européen la condition pour transférer à l'Ukraine une nouvelle tranche s'élevant à un milliard d'euros.
Ainsi, pour en bénéficier, les autorités ukrainiennes devraient mettre en place un système de lutte contre la corruption, a indiqué le responsable lors de son discours publié par la Commission européenne. Ce soutien financier sera en outre «strictement lié» à la réalisation des réformes dans le pays, a-t-il poursuivi.
«La lutte contre la corruption sera au centre des conditions politiques du mémorandum d'accord, qui devrait être convenu entre l'Union européenne et l'Ukraine pour cette assistance [financière, ndlr]», a précisé M. Dombrovskis.
Il a également ajouté que la situation économique en Ukraine restait encore «fragile», bien que selon lui, le climat économique était train d'être restauré.
«Il est important de lancer le programme d'assistance macrofinancière [à l'Ukraine, ndlr] dès que possible», a conclu le vice-président de la Commission européenne.
Le vice-président de la Banque nationale ukrainienne (NBU), Oleg Tchouri, a auparavant dit que la somme de la dette de l'Ukraine envers le Fonds monétaire international (FMI) s'élevait à 12,1 milliards de dollars.
La corruption qui continue de gangrener l'Ukraine se traduit chaque année par une perte de 2% du PIB, a estimé en novembre dernier le FMI, ajoutant que l'Ukraine ne déploie pas les efforts suffisants pour combattre ce fléau.
En échange de tranches, Bruxelles exige que Kiev entreprenne un certain nombre de réformes, y compris la création d'un tribunal anti-corruption et une augmentation des tarifs gaziers pour la population.