Des centaines de réfugiés sont arrivés dans la banlieue de Damas depuis le camp d'al-Roukhban situé près de la ville de Tadmor qui se trouve dans la zone de responsabilité de la coalition occidentale, où ils espèrent enfin bénéficier d'une aide auprès des autorités syriennes.
Selon certains réfugiés, c'est le manque d'aide qui les a obligés à faire plusieurs kilomètres dans le désert. Actuellement, ils sont soutenus par des étudiants d'une université de Damas.
Le camp d'al-Roukhban et la base américaine d'al-Tanf comptait près de 60.000 réfugiés. Les radicaux des groupes opposés au gouvernement syrien ont bloqué le camp, privant ses habitants de toute assistance humanitaire. L'Onu a qualifié tout ce qui se passait dans le camp de catastrophe humanitaire.
«Nous avons pensé à nous y sauver (dans le camp), mais finalement on a failli mourir de faim. Il s'est avéré qu'il n'y avait rien, mais rien du tout dans le camp. Vous comprenez, même les produits alimentaires et les médicaments nous étaient acheminés par nos connaissances de Damas et on les payait. Nous avons donné tout ce que nous avions», a raconté Matra Ramadan Khodor, une réfugiée.
Le camp de réfugiés d'al-Roukhban se trouve dans la région d'al-Tanf (province de Homs) qui, selon le ministère syrien de la Réconciliation, se trouve encerclé par les opposants au gouvernement syrien. En 2014, lorsque les djihadistes de Daech* avaient commencé à investir le territoire syrien, des dizaines de milliers de réfugiés s'étaient rués dans la région d'al-Tanf en espérant passer ensuite en Jordanie.
Toutefois, les autorités jordaniennes ont refusé de les admettre dans le Royaume autant pour des raisons de sécurité que pour d'autres liées aux difficultés économiques. C'est ainsi que le camp d'al-Roukban a vu le jour.
*Organisation terroriste interdite en Russie