Les initiatives de l'Alliance atlantique comme les manœuvres Saber Strike visent à «contenir l'agression russe», a souligné hier le chef du Pentagone James Mattis. Autrement dit, elles devraient être permanentes, suppose le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Selon lui, «les membres de l'Otan disposeront d'ici 2020 de 30 bataillons motorisés, de 30 escadrilles aériennes et de 30 navires de combat prêts à être déployés sous 30 jours voire moins». Autrement dit, l'Otan déploiera d'ici un an près des frontières russes une armée motorisée, une armée de l'air et un groupe naval plus puissant que la flotte russe de la Baltique.
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé en avril 2018 que le potentiel des forces armées russes serait maintenu «à un niveau garantissant la sécurité militaire de la Russie et de ses alliés».
On ne peut pas dire que la Russie refuse d'entretenir des liens avec l'Otan. C'est la direction de l'Alliance qui rejette les contacts depuis les événements de 2014 en Ukraine. Le dialogue reprend pourtant en cas de problème. Ainsi, le siège de l'Alliance à Bruxelles a accueilli la semaine dernière une réunion du Conseil Russie-Otan consacrée aux exercices de l'Otan Trident Juncture 2018 — les plus importants depuis 30 ans — et aux manœuvres russes Vostok 2018.
Cette rencontre ne devrait donc se solder par aucune percée. L'Otan et les États-Unis s'apprêtent à élargir considérablement leur potentiel militaire orienté contre la Russie. Moscou comprend quant à lui la nécessité de se protéger et répond à ces initiatives par de nouvelles mesures liées à la modernisation de l'armée et de la flotte. Tous cela provoque une course aux armements, à laquelle on n'a pas encore trouvé d'antidote…
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