Une nouvelle conséquence dangereuse de la catastrophe de Tchernobyl est dévoilée

Bien que plus de 30 ans se soient écoulés depuis la catastrophe de Tchernobyl, le sol de certaines régions de l'Ukraine est toujours contaminé par du césium radioactif, ce qui se manifeste, entre autres, par un taux élevé de cet élément dans le lait de production locale, indique une étude internationale.
Sputnik

Des analyses du lait de vache prélevé dans des fermes privées de la région de Rovno, à environ 200 km à l'ouest de la centrale nucléaire de Tchernobyl, ont mis en évidence une forte concentration de césium radioactif, écrit le site Eurecalert!, se référant à une étude conjointe du laboratoire de recherche de Greenpeace de l'Université d'Exeter et de l'Institut ukrainien de radiologie agricole.

Ainsi, la concentration de cet élément dépasse la limite de sécurité établie en Ukraine pour les adultes (100 bq/l) dans les échantillons provenant de 14 sites et celle établie pour les enfants (40 bq/l) dans les prélèvements faits sur 8 sites.

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Les niveaux les plus élevés enregistrés étaient d'environ 500 bq/l, ce qui est cinq fois plus que la limite pour les adultes et 12 fois plus que celle pour les enfants.

«Bien que le niveau de contamination du sol dans les zones étudiées ne soit pas extrêmement élevé, le césium radioactif continue de s'accumuler dans le lait et les autres aliments, de sorte que les habitants de ces villages sont exposés à la radioactivité qui menace toutes les fonctions du corps humain, en particulier chez les enfants», souligne Iryna Labunska de l'Université d'Exeter.

Les chercheurs affirment que des mesures de protection simples pourraient être prises pour faire baisser le niveau d'exposition aux rayonnements. Selon les scientifiques, ces mesures, abandonnées par les autorités du pays en 2009, coûteront à présent moins de 10 euros par personne par an. La population des six villages les plus contaminés s'élève à 8.300 habitants.

Il est à noter que le coût diminuerait chaque année avec l'abaissement des niveaux de radiation. Mais si aucune mesure n'est prise, les experts préviennent que la contamination du lait continuera à dépasser la limite pour les adultes dans certaines parties de l'Ukraine jusqu'en 2040 au moins.

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