La Russie ne prévoit pas pour le moment de retirer ses unités de Syrie, a déclaré ce jeudi Vladimir Poutine dans le cadre de sa traditionnelle émission «Ligne directe» avec les Russes.
Il a rappelé que la Russie maintenait deux points militaires en Syrie, à Hmeimim et Tartous.
«Pour ce qui est de la présence de nos militaires [en Syrie, ndlr], ce n'est pas un simple contingent. Ce sont deux points dont l'un se situe dans le port maritime de Tartous et l'autre [aérien, ndlr] à Hmeimim», a-t-il fait remarquer.
Toutefois, ce ne sont pas des bases, car il n'y a pas de constructions de longue durée et ces points peuvent à tout moment être fermés.
«Nous ne prévoyons pas pour le moment de retirer ces unités. Mais je voudrais attirer votre attention sur le fait que je n'ai pas qualifié ces points de bases. Nous n'y montons pas de structures de longue durée et si nécessaire nous pouvons retirer tous nos militaires assez rapidement et sans pertes matérielles», a-t-il indiqué.
L'armée russe a obtenu en Syrie une expérience militaire unique en son genre, qu'il aurait été impossible d'avoir dans d'autres conditions, a souligné Vladimir Poutine.
«La participation de nos forces armées à des opérations de combat est une expérience unique en son genre et un outil pour leur perfectionnement. Aucun exercice ne peut être comparé au recours aux forces armées dans des conditions de combat », a-t-il noté.
Et d'ajouter:
«Oui, nous savons que placer les forces armées dans des conditions de combat signifie avoir des pertes. Nous n'oublierons jamais ces pertes et nous n'abandonnerons jamais à leur sort les familles de nos camarades qui ne sont pas rentrés de Syrie.»
Il a rappelé que des milliers de radicaux originaires de Russie et des pays d'Asie centrale étaient concentrés en Syrie et que c'est là-bas qu'il fallait lutter contre eux.
«Il valait mieux les éliminer là-bas que les accueillir avec des armes ici», a-t-il indiqué.