Un attentat contre Kim au sommet de Singapour est-il probable?

Il est fort peu probable que les Américains profitent du sommet Trump-Kim à Singapour pour attenter à la vie du dirigeant nord-coréen, a affirmé Konstantin Asmolov, spécialiste des Corées à l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des Sciences de Russie, ajoutant qu'une telle éventualité constituait «moins d'un centième de pourcent».
Sputnik

Il est quasi invraisemblable que le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un à Singapour soit une occasion pour les États-Unis d'organiser un attentat contre le dirigeant nord-coréen, estime Konstantin Asmolov, chercheur au Centre des études coréennes de l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des Sciences de Russie.

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En effet, certains médias américains ont affirmé que Kim Jong-un redoutait un éventuel attentat contre lui.

«D'où pourrait venir cette information? De sources anonymes qui, selon toute probabilité, ne sont qu'une invention des journalistes eux-mêmes? L'agence [de presse nord-coréenne, ndlr] KCNA n'a encore jamais fait état de manœuvres du côté américain», a fait remarquer Konstantin Asmolov.

Selon lui, une telle probabilité constitue «moins d'un centième de pourcent».

«Si les États-Unis avaient l'idée de le faire, cela signifierait un bouleversement de l'ordre mondial. Toutes les normes du droit international et toutes les règles établies concernant la diplomatie, les garanties de sécurité et bien d'autres, tout serait chamboulé et nous nous retrouverions dans un tout autre ordre mondial», a-t-il noté.

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Konstantin Asmolov a rappelé qu'à la veille du sommet, Kim Jong-un avait instauré un moratoire sur les essais nucléaires, démantelé un polygone d'essais et libéré trois Américains soupçonnés d'espionnage. Ainsi, il a donné plusieurs gages à Washington, a-t-il ajouté.

«Le niveau de méfiance de la part de la Corée du Nord persiste et il est assez élevé. On n'est toujours pas sûr à cent pour cent que le sommet aura lieu. Le chiffre reste toujours d'environ 90% parce que beaucoup de choses peuvent arriver. Sans parler des forces, qui ne manquent pas aux États-Unis, s'élevant résolument contre ce sommet », a-t-il constaté.

La rencontre de Donald Trump et de Kim Jong-un est prévue pour le 12 juin à Singapour. Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré que Washington se préparait activement au sommet.

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