Comme le rappelle l'auteur de l'article, pendant la Guerre froide, les navires de la Marine américaine avaient été protégés par des chasseurs polyvalents comme le Grumman F-14 Tomcat, armés de missiles guidés AIM-54 Phoenix.
«Le parc russe de Tu-22M3M représente une petite partie de cette force dont l'URSS était dotée par le passé. Néanmoins, le Tu-22M3M avec des armements modernisés et des capteurs représente la même menace même si l'ampleur est plus modeste», relate The National Interest.
Selon la revue, le problème est aggravé par le fait que les F-14 Tomcat ne sont plus livrés à l'armée américaine depuis les années 90.
«À ce titre, même la modeste capacité de frappe maritime de la Russie pourrait constituer un réel danger pour le groupement de combat de la Marine américaine, compte tenu des capacités du Kh-32 et surtout en raison de sa vitesse et de sa maniabilité», écrit donc The National Interest.
Dans le même temps, l'article affirme que l'avion de combat multirôle américain F/A-18E/F Super Hornet, doté du système de combat Aegis, pourra endosser le rôle de protecteur de la Marine américaine. Néanmoins, en prenant en compte la vitesse insuffisante du Super Hornet, ce chasseur ne sera vraisemblablement pas en mesure d'intercepter un Tu-22M3M avant qu'il ne lance un missile X-32, lit-on également.
«La menace des bombardiers, qui était en sommeil depuis un quart de siècle, est de retour», résume l'article.
Les missiles Kh-32 permettront à ces avions de tenir les groupes aéronavals ennemis à une distance de 1.000 km des côtes russes. En plus des cibles navales, isolées ou multiples, les Kh-32, dont la portée s'élèverait à 1.000 km et la vitesse aurait été augmentée pour atteindre les 5.400 km/h, soit plus de Mach 5, peuvent détruire des cibles au sol. Cela fait du bombardier Tu-22M3M un moyen de dissuasion conventionnel très puissant.