Miss America sera une compétition, pas un spectacle, a déclaré à l'antenne de la radio Good Morning America, Gretchen Carlson, la présidente du conseil d'administration du concours en affirmant que l'événement ne comporterait plus la partie exigeant le défilé en maillot de bain.
«Nous ne jugerons plus nos candidats sur leur apparence physique, c'est énorme», a-t-elle également déclaré.
Selon Mme Carlson, la nouvelle compétition Miss America sera plus inclusive pour les femmes de «toutes formes et tailles».
Au lieu de défiler en bikini, les participantes seront invitées à participer à une discussion interactive avec le jury. Les prétendantes à la couronne devront parler de leurs objectifs dans la vie, montrer leurs capacités, leurs talents et faire la preuve de leurs ambitions après avoir endossé le rôle de nouvelle Miss America.
Mais renoncer aux maillots de bain n'est pas le seul changement à venir dans cet événement. Des évolutions sont également à prévoir dans la compétition de robes de soirée. D'après Mme Carlson, les candidates pourront désormais porter «tout ce qu'elles souhaitent».
La montée du mouvement #MeToo alimente ces changements, a expliqué Mme Carlson.
«Nous vivons une révolution culturelle dans notre pays avec des femmes qui trouvent le courage de se lever et de faire entendre leur voix sur de nombreuses questions. […] Miss America est fière d'évoluer en tant qu'organisation et de rejoindre ce mouvement d'autonomisation», a-t-elle également déclaré.
Les hashtags anti-harcèlement se sont multipliées à une vitesse impressionnante, se transformant rapidement en mouvements purement médiatiques.
Les deux premiers hashtags #balancetonporc et #metoo ont été créés presque simultanément. Le 13 octobre 2017, la journaliste Sandra Muller a lancé sur son compte Twitter un appel aux victimes de harcèlement à raconter leurs expériences sous le hashtag #balancetonporc (existant sous la forme de #moiaussi au Canada francophone). Deux jours plus tard, l'actrice américaine Alyssa Milano a encouragé les femmes à se joindre au mouvement #metoo parce que «Si toutes les femmes qui ont vécu un harcèlement ou agression sexuelle écrivent "moi aussi" comme statut, nous pourrons faire comprendre au monde l'ampleur du problème». Les hommes, eux aussi, ont utilisé ces hashtags pour soutenir les femmes ou décrire l'état de choc profond dans lequel les avaient plongés les témoignages publiés.