La puissante éruption du volcan Fuego au Guatemala et les déluges de lave du volcan Kilauea à Hawaii ne cessent de défrayer la chronique. Sputnik a interrogé Mauricio Mora, un volcanologue costaricien, directeur de l'École centraméricaine de géologie de l'Université du Costa Rica.
«L'activité du Kilauea se base sur des processus géologiques connus sous le nom de "point chaud". Des panaches, c'est-à-dire des colonnes minces de matière tectonique, traversent l'écorce terrestre et créent un flux permanent de magma», a expliqué le spécialiste.
Cela explique la raison pour laquelle les volcans d'Hawaii sont moins explosifs et crachent beaucoup de lave, comme c'était le cas avec le Kilauea, dont l'éruption a commencé le 3 mai.
«Les volcans hawaiiens sont très étendus en raison des déluges de lave qui s'étendent sur de grandes distances en partant de sources ponctuelles et de crevasses. Ils forment donc des volcans bas et étendus», a-t-il précisé.
Le volcan Fuego au Guatemala et de petits volcans en Amérique centrale ont cependant ceci en commun que leur activité est due à la subduction (le processus par lequel une plaque tectonique océanique s'incurve et plonge sous une autre plaque avant de s'enfoncer dans le manteau) et que cela crée du magma qui les nourrit et qui les forme géologiquement. Mais les processus dans ces deux types de volcans sont indépendants.