Quand ne pas apprécier son séjour en Égypte conduit à la prison

Après avoir posté sur sa page Facebook une vidéo dénonçant les conditions de son séjour en Égypte, une touriste libanaise a été placée en détention et accusée de diffuser de fausses nouvelles.
Sputnik

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Un séjour touristique en Égypte a tourné mal pour la Libanaise Mouna El-Bazbouh: après deux jours de garde à vue, elle passera 15 jours en détention sur ordre du procureur. Qui plus est, la touriste encourt jusqu'à cinq ans de prison pour «propagation de fausses informations».

Les mésaventures de Mme El-Bazbouh sont dues à une vidéo qu'elle a postée sur sa page Facebook dans laquelle la Libanaise se plaint des conditions de son séjour en Égypte, et notamment de harcèlement sexuel de la part de chauffeurs de taxis et de jeunes hommes croisés dans la rue.

«Vous méritez ce que votre Président [Abdel Fattah al-Sissi, ndlr] fait contre vous. Je souhaite qu'Allah vous envoie quelqu'un qui vous opprimera davantage», a-t-elle lancé.

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La touriste dénonçait en outre le pauvre service dans les restaurants égyptiens durant le mois de ramadan. Après que sa vidéo soit devenue virale, la Libanaise a été arrêtée et accusée de diffuser de «fausses nouvelles», un délit passible d'entre trois et cinq ans de prison dans le pays africain.

Bien que l'intéressée ait présenté ses excuses dans une deuxième vidéo publiée à la suite de la première, le procureur a néanmoins estimé que Mme El-Mazbouh avait diffusé de «fausses informations préjudiciables à la société égyptienne, et qui offensent la religion». Les propos tenus contre le chef de l'État égyptien constituent quant à eux des circonstances aggravantes dans son dossier.

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