La coopération militaire russo-turque peut devenir «un cauchemar» pour l'Otan

Si le Sénat américain renonce définitivement à l'idée de livrer des chasseurs F-35 à la Turquie, Ankara aura l'occasion d'augmenter sa coopération avec Moscou dans le domaine militaire et d'acheter des chasseurs russes Su-57.
Sputnik

La décision du Sénat américain d'adopter un projet de budget militaire qui exclut la livraison à la Turquie de 100 chasseurs F-35 pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour l'Otan, écrit le site d'information américain Business Insider.

Selon le site, une telle mesure pousse davantage Ankara à conclure un accord avec Moscou sur l'achat de chasseurs russes de cinquième génération Su-57, ce qui «présente pour des raisons militaires et diplomatiques, un scénario cauchemardesque pour la sécurité de l'Otan».

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La situation est aggravée par le fait qu'Ankara a déjà signé un contrat sur l'achat de missiles S-400 russes qui «ouvre à Moscou une fenêtre dans le système de défense de l'Alliance [atlantique, ndlr]», écrit le site.

Cependant, le lieutenant-général de l'armée de l'air américaine à la retraite David Deptula a indiqué au site que les pays de l'Alliance «ne veulent pas introduire les systèmes russes dans leur défense aérienne». Il ne pense également pas que la Turquie accordera sa préférence au Su-57. Selon lui, cette acquisition n'a pas de sens puisque ces avions sont incompatibles avec les systèmes de l'Otan.

Le journal turc Yeni Safak a fait savoir, le 27 mai, qu'Ankara pourrait acheter des chasseurs russes de cinquième génération Su-57, si Washington décidait de ne pas fournir de F-35 à la Turquie. Pour l'instant, Ankara n'a pas commenté cette possibilité.

Le 25 mai, le Congrès des États-Unis a approuvé le projet de loi sur le budget annuel de défense, qui indiquait des restrictions sur les livraisons d'armements américains, y compris les F-35, à la Turquie en réponse de son achat de systèmes antimissile russes S-400.

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