On lui a d'abord dit qu'il n'avait plus que sept mois à vivre, mais Ali Banat, millionnaire de Sydney, a vécu deux ans de plus en dépit de sa maladie, relate le journal The New York Times.
Décédé plus tôt cette semaine, le philanthrope et ancien homme d'affaires a passé ses dernières années à collecter des fonds pour des musulmans défavorisés à travers le monde, tout en luttant contre sa maladie déjà en phase terminale.
Avant que ne soit posé le diagnostic, M.Banat vivait une vie luxueuse remplie de voitures de sport, de beaux habits et de beaucoup d'autres biens matériels, mais une fois qu'il s'est rendu compte qu'il était malade, il a réalisé qu'il avait poursuivi de mauvais objectifs.
Dans un court documentaire disponible sur la chaîne YouTube OnePath Network, Ali Banat décrit sa maladie comme un «cadeau».
«C'est un cadeau parce qu'Allah m'a donné une chance de changer», souligne-t-il.
Après avoir reçu son diagnostic, M.Banat a immédiatement vendu son entreprise et s'est rendu au Togo, un pays dans lequel environ 55% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les choses se sont toutefois améliorées depuis 2008, année où l'Unicef avait estimé que 80% des Togolais vivaient dans la pauvreté.
Le pays a aussi une grande population musulmane, les statistiques varient, mais on estime qu'entre 12 et 20% de la population s'identifient comme musulmans. Une fois sur place, M.Benat a décidé d'utiliser son argent pour construire une Masjid (un lieu de culte religieux) ainsi qu'une école pour les enfants locaux; il a ensuite mis en place le projet Muslims Around The World (MATW), visant entre autres à créer un nouveau village pour accueillir 200 veuves, un centre médical et une série d'entreprises destinées à soutenir la communauté locale.