L'agence a pu utiliser les données de l'Organisation internationale pour les migrations (IOM) et d'une association caritative à Agadez, au Niger. De plus, Reuters a interrogé deux victimes par téléphone. Ousmane Bah, un ouvrier guinéen de 21 ans, est l'un d'entre eux. Il a affirmé avoir été vendu deux fois en Algérie par des ravisseurs non identifiés.
«La première fois, ils m'ont vendu pour 100 000 francs CFA (152 euros). Ils ont pris nos passeports. Ils nous ont frappés. Nous n'avons pas mangé. J'ai été esclave pendant six mois.»
Comme l'a indiqué à Reuters Abdoulaye Maizoumbou, membre de l'organisation caritative Catholic Relief Services à Agadez au Niger, une vingtaine de migrants renvoyés d'Algérie sur 30 qu'il a rencontrés ont aussi affirmé avoir été esclaves, la plupart vendus à Tamanrasset.
Pour le moment, le gouvernement algérien n'a pas réagi à ces témoignages.