L'installation prochaine de ces croix ne concerne toutefois que les bâtiments appartenant à l'État bavarois et non ceux relevant des municipalités ou de l'État fédéral allemand.
Très critiquée, l'annonce a suscité de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux, certains la jugeant contraire au principe de «neutralité religieuse», ce que M. Söder a rejeté.
«Nous, les musulmans, n'avons aucun problème avec la croix» mais «la neutralité (religieuse, ndlr.) de l'État devrait toujours être respectée», a estimé Aiman Mazyek, président du conseil central des musulmans, cité par l'agence de presse DPA.
Alliée d'Angela Merkel au sein d'une coalition conservateurs/sociaux-démocrates, la CSU est très critique avec la chancelière depuis qu'elle a ouvert en 2015 les portes à plus d'un million de réfugiés. Et elle a encore durci ses positions dans la perspective des élections de l'automne prochain, où le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) est en embuscade.
Récemment, le ministre de l'Intérieur de Mme Merkel et patron de la CSU, Horst Seehofer, avait ainsi suscité un tollé en déclarant que «l'islam ne faisait pas partie de l'Allemagne».