L'ambassade russe à Londres appelle les parents à prendre en considération tous les risques liés à un éventuel voyage, les écoles de langues constatent l'influence négative de l'affaire Skripal, et les voyages d'été sont moins demandés cette année.
D'après les avocats, l'enfant venu à Londres sans accompagnement avait probablement un problème avec ses papiers, et dans ce cas les autorités avaient effectivement le droit de ne pas le laisser entrer dans le pays. Mais les garde-frontières britanniques ont enfreint la loi en interrogeant un mineur sans la présence de la personne venue l'accueillir ou du consul russe.
Ces derniers mois, le délai de délivrance de visas étudiants britanniques est passé de 2 à 4 semaines. Cela pourrait être lié, entre autres, à la fermeture du consulat général à Saint-Pétersbourg. Les Britanniques ne retardent pas seulement la délivrance de visas sans explications: ils refusent également de prolonger les visas de certains étudiants russes. Au final, ces derniers doivent partir dans d'autres pays après avoir étudié à Londres pendant 3 ou 4 ans.
Lioudmila Bourmistrova, dont le fils se rendait au Royaume-Uni pour améliorer son anglais, a opté cette fois pour l'Irlande: «Le seul inconvénient est qu'il est très difficile de déposer les documents à l'ambassade. Il faut fournir de nombreuses attestations, y compris sur l'immobilier que nous possédons en Russie. C'est visiblement pour garantir que nous ne laisserons pas notre enfant à l'étranger et qu'il a un endroit où revenir.»
Les écoles privées ne veulent pas perdre le marché russe car rien que l'an dernier 150.000 visas étudiants britanniques ont été délivrés. Une semaine d'anglais dans le pays coûte entre 300 et 1.500 livres par semaine à chaque parent.
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