Paris, Berlin et Rome ont soudainement commencé à prendre conscience du fait que leurs propres intérêts étaient loin de toujours coïncider avec ceux des Américains, et que parfois il était plus bénéfique d'être ami avec Moscou qu'avec Washington, écrit le journal Izvestia. Les Européens n'ont pas encore fait leur choix définitif: ils voudraient coopérer avec la Russie, ils souhaitent l'autonomie mais les Américains font pression sur eux. Et cette situation se reflète dans la couverture du Forum de Saint-Pétersbourg dans la presse occidentale.
Dans un article des Échos, on avait noté un grand écart entre Washington et Moscou, mais que cela ne signifiait pas que la France devait choisir l'un d'eux en tant que partenaire exclusif. Les Présidents russe et français ont des positions divergentes sur l'Ukraine et la Syrie et n'ont pas trouvé de solutions aux complications liées à la sortie des USA de l'accord iranien. En revanche, Macron a envoyé un signal clair aux compagnies françaises: établir et développer les relations avec les entreprises russes. Selon le média, même les sanctions des USA ne devaient pas empêcher le développement des contacts industriels et commerciaux entre la Russie et la France.
Selon certains experts internationaux, pour l'instant l'Allemagne attend la réaction de Washington à l'entretien Merkel-Poutine et profite de cette pause pour sonder l'opinion publique. Ainsi, une publication du Spiegel sur le Forum de Saint-Pétersbourg est rédigée de sorte à provoquer les commentaires des lecteurs et à pouvoir se faire une idée de l'opinion publique.
Tandis que la presse britannique s'est efforcée de ne pas du tout aborder l'aspect économique de l'événement.
Le New York Times américain pense que les délégués du Forum ne sont pas venus pour discuter des questions économiques, mais pour se plaindre des USA.
Ces plaintes jouent manifestement en faveur de Poutine: le fossé entre l'UE et les USA se creuse de plus en plus, selon Izvestia. Les signes de scission se sont manifestés quand les économistes ont vu que la Russie sortait de la récession et que le prix du pétrole augmentait. Dans ce contexte d'augmentation du prix du baril, les Européens ressentent de plus en plus que les sanctions antirusses les affectent davantage que le Kremlin.
Cette année près de 15.000 personnes représentant 475 compagnies de 72 pays ont participé au «Davos russe».
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.