«Une seule et même unité»: Miss Monde sur la parenté entre les Français et les Russes

La veille du marathon caritatif russe Les cœurs qui courent, Sputnik s’est entretenu avec une habituée de l’évènement, la Miss Monde dans la catégorie handicapés Ksénia Bézouglova. Outre partager son avis sur ce marathon qui s’annonce grandiose, la jeune femme a aussi parlé de ses liens étroits avec la France qui durent depuis des années.
Sputnik

Une nouvelle forme de charité qui évolue en Russie, des valeurs fondamentales réunissant Moscou et Paris, des petites «passions» incontournables du quotidien: voici les sujets que la Miss Monde dans la catégorie handicapés et fondatrice de sa propre organisation de bienfaisance, Ksénia Bézouglova, a abordé dans un entretien avec Sputnik la veille du marathon vert philanthropique Les cœurs qui courent auquel elle prendra part alors qu’elle se déplace en fauteuil le 27 mai à Moscou.

Faire partie d'une «grande mission»

Unir la charité avec des évènements promouvant le sport et un mode de vie sain est une tendance qui gagne du terrain en Russie ces derniers temps, estime Ksénia.

«Je suis très fière qu'un marathon d'une telle envergure soit organisé dans notre pays et que l'argent récolté aille à des œuvres caritatives. L'idée que les personnes handicapées aient une catégorie distincte dans ce marathon me plaît beaucoup […]. C'est une très bonne tendance. Tous les évènements relatifs à un mode de vie sain, au sport, à la charité, tout cela doit permettre à des personnes handicapés d'y participer, de faire partie d'un grand évènement.»

Ksénia Bézouglova

Ce n'est pas la première fois que Ksénia y prend part. Pour elle, c'est une très belle journée qu'elle partagera avec ses amis ainsi que de nombreux inconnus.

«Au fil des années, le nombre de participants augmente, il s'agit de dizaines de milliers de personnes, cela ne peut être qu'admirer. Je suis contente de faire partie de cette grande mission.»

Le 27 mai, Ksénia entend parcourir quatre kilomètres. Ce chiffre semble considérable, mais pas pour la jeune femme.

«Cette année, après avoir évalué mes possibilités, j'ai choisi une distance courte de quatre kilomètres. J'ai participé à mon premier marathon juste après mon deuxième accouchement, j'ai parcouru 10 km. J'avais remporté cette course, et c'était une surprise pour moi que j'ai pu le faire sans m'entraîner. Maintenant, après mon troisième accouchement, je me sens un peu fatiguée.»

Les Russes et les Français: «on a des liens familiaux»

La France joue un rôle particulier pour Ksénia et sa famille. Elle a de nombreux souvenirs agréables de ce pays, mais un des plus importants est la construction du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe dans la capitale française.

«Lorsque une église orthodoxe a été érigée dans le centre de Paris, ça a été un évènement marquant pour moi […] parce que nous avons une Histoire commune, la France et la Russie ont des relations très fortes.»

Ksénia estime que c'est un projet «hors du commun, révolutionnaire».

Ksénia Bézouglova

 

«Beaucoup de temps passera, tout changera 100 fois, mais l'église orthodoxe en France montre que nous sommes tous mélangés, nous sommes une seule et même unité. Pour moi, cela veut dire que nous avons des liens familiaux.»

«Le rouge à lèvres rouge et des baisers résolvent tout»

Ksénia Bézouglova

Mais la Miss Monde a également un autre beau souvenir de la France. En 2016, elle a remporté le championnat de sauts en parachute pour handicapés à Lille.

«Les Français étaient, bien entendu, impressionnés par moi, par comment je m'étais préparée aux compétitions, parce que je portais un très beau costume, j'avais un rouge à lèvres rouge, j'étais bien coiffée. Et ils répétaient: "mon Dieu, est-ce qu'on peut sauter comme ça, dans cette tenue?". Et moi, je leur ai envoyé des baisers et ils étaient enchantés. Voici comment nous avons établi nos relations. Le rouge à lèvres rouge et des baisers résolvent tout.»

Depuis, les liens avec les organisateurs de l'évènement ne cessent d'évoluer.

Récemment, le président du club de parachutisme en France est venu à Moscou avec l'équipe des athlètes pour déposer des fleurs au monument des pilotes français de Normandie-Niemen. En juillet, ils reviendront en Russie pour prendre part aux compétitions de sauts en parachute HandiFly, pour les handicapés, qui s'y dérouleront pour la première fois.

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