La petite Syrie sur le territoire israélien — quatre villages de Druzes sur le Golan. Ils parlent toujours de politique et ne cessent de débattre, raconte le quotidien Kommersant. La plupart des habitants n'ont pas la citoyenneté israélienne et ils commencent toutes leurs conversations avec les journalistes en disant «nous sommes Syriens et nous nous trouvons sur un territoire occupé», bien que certains d'entre eux aient réussi leur vie en Israël.
«Israël tente de persuader les habitants du Golan que la Syrie n'existe plus», déclare le cheikh Rafik Ibrahim, un habitant local. La plupart sont persuadés qu'Israël a décidé de profiter de la situation. Comme quoi en voyant les horreurs de la guerre les Druzes ont perdu l'espoir de réunification avec la patrie historique et sont déçus par Damas, et c'est pourquoi pour la première fois depuis 1967 Israël a annoncé des élections municipales en octobre prochain dans les villages druzes du Golan. Jusqu'à présent les maires des villes étaient nommés par le ministre israélien de l'Intérieur. Conformément à la loi, les maires et les autorités municipales doivent être des citoyens israéliens, mais ils sont minoritaires dans cette région. C'est l'une des raisons pour laquelle les habitants s'opposent aux élections. «Participer aux élections reviendrait à reconnaître l'occupation», poursuit le cheikh Rafik Ibrahim.
Les habitants locaux savent qu'à tout moment ils peuvent devenir des victimes accidentelles du conflit en Syrie, ainsi que de la confrontation entre l'Iran et Israël. Mais ils sont surtout préoccupés par la situation sur le territoire syrien, car leur avenir en dépend.
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