Les déclarations de Ioulia Skripal doivent être vérifiées pour s'assurer qu'elles sont faites volontairement, a déclaré le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, lors d'une interview accordée à la chaîne NTV.
«La Convention de Vienne n'a pas encore été observée par la partie britannique jusqu'à présent, la Russie n'a pas reçu d'accès consulaire à Ioulia Skripal. En outre, nous ne pouvons pas savoir exactement dans quel état elle se trouve, si une pression a été exercée sur elle, le lieu où elle se trouve, si elle a fait des déclarations et si ces déclarations ont été faites volontairement», a indiqué Dmitri Peslov.
Selon le porte-parole de Vladimir Poutine, la fiabilité des informations transmises par Ioulia est mise en question, étant donné que «tout cela se produit dans le contexte d'une provocation gigantesque et inégalée de la part des Britanniques».
Selon l'Ambassade de Russie à Londres, au moment de l'enregistrement Ioulia lisait un texte rédigé à l'avance et traduit de l'anglais en russe.
Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury en Angleterre. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.