Le message vidéo de Ioulia Skripal scruté à la loupe par sa cousine

Après le Kremlin et l'ambassade de Russie à Londres, la cousine de Ioulia Skripal a étudié le message de sa parente. Selon elle, au moment de l'enregistrement Ioulia lisait un texte rédigé à l'avance, et elle en a des preuves…
Sputnik

Viktoria Skripal a analysé dans un entretien avec un média russe la première vidéo enregistrée par sa cousine Ioulia Skripal depuis son empoisonnement à Salisbury. Selon elle, sa parente a lu un texte, parce qu'elle prononçait son discours «sans hésitation», «d'un seul trait».

«Et c'était un peu lent pour elle. Parce qu'elle a tendance à jacasser quand elle parle et qu'elle est inquiète», a conclu Viktoria.

Néanmoins, elle s'est dite heureuse de la voir «en vie».

«Je suis très heureuse qu'elle veuille retourner à la maison», a ajouté Viktoria Skripal.

Auparavant, le Kremlin avait déjà réagi à la déclaration de Ioulia Skripal. Selon le porte-parole du Président russe, la fiabilité des informations transmises par Ioulia doit être mise en question, étant donné que «tout cela se produit dans le contexte d'une provocation gigantesque et inégalée de la part des Britanniques».

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Dans le premier message vidéo qu'elle a enregistré depuis son empoisonnement pour l'agence d'information Reuters, Ioulia Skripal a déclaré qu'elle comptait rentrer en Russie. Elle a également mentionné l'aide que l'Ambassade de Russie à Londres lui avait proposée, mais a fait savoir qu'elle ne voulait pas pour l'instant avoir recours à ses services.

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Selon l'Ambassade de Russie à Londres, au moment de l'enregistrement Ioulia lisait un texte rédigé à l'avance et traduit de l'anglais en russe.

Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury en Angleterre. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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