Sur un marché tendu du fait des incertitudes autour des productions de l'Iran et du Venezuela, le cours du baril a dépassé le seuil des 80 dollars vers 09h50 (GMT) et est monté jusqu'à 80,18 dollars, en hausse de 90 cents par rapport à la clôture de mercredi, avant de retomber un peu en dessous des 80 dollars.
La hausse a été alimentée par l'annonce la veille d'un recul des stocks de brut aux Etats-Unis de 1,4 million de barils et d'une très forte baisse des réserves d'essence.
Les cours sont par ailleurs soutenus par les inquiétudes quant à la production iranienne et vénézuélienne, alors que les Etats-Unis ont décidé de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien.
Selon Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group, c'est «un revers pour l'Union européenne qui souhaite maintenir l'accord» avec les autres signataires. La société chinoise CNPC pourrait néanmoins remplacer le géant français, a indiqué le ministre iranien du Pétrole.
Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, ne serait pas surpris de voir un baril de pétrole à 100 dollars «dans les prochains mois», a-t-il déclaré lors d'un entretien organisé à Washington par le Centre pour les études stratégiques et internationales.
«Il y a une forte demande sur les marchés, l'Opep et la Russie appliquent leur politique efficacement et par-dessus cela vous avez l'annonce sur l'Iran qui pousse les prix à la hausse», a indiqué M. Pouyanné.