La Russie proteste contre l'irruption des services de renseignement ukrainiens SBU dans les bureaux de l'agence RIA Novosti Ukraina et s'engage à tout faire pour libérer le journaliste détenu, a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Moscou s'engage à faire de son mieux pour libérer le citoyen russe et pour assurer que de telles actions ne seront jamais entreprises contre des citoyens et des médias russes», a relevé Mme Zakharova.
Elle a souligné que les institutions internationales compétentes, auxquelles la Russie avait déjà fait appel, devraient «exprimer clairement et explicitement leur rejet de telles actions de la part de l'Ukraine et exiger que le journaliste soit libéré».
«Nous sommes indignés par cette grave violation des droits des journalistes sur le territoire ukrainien et appelons de nouveau Kiev à mettre un terme à cet arbitraire illégal à l'égard de la communauté des journalistes sous prétexte d'une lutte imaginée contre la propagande», a-t-elle conclu.
Les réseaux sociaux ont également condamné cette violation des droits des journalistes avec le hastag #TruthNotTreason.
Mardi matin, plusieurs agents du SBU ont fait irruption dans les locaux abritant l'agence de presse russe RIA Novosti Ukraine à Kiev.
Selon la porte-parole du SBU, Elena Guitlianskaya, une perquisition dont les motifs restent flous est en cours dans l'agence.
Le 23 avril, le SBU a en outre interpellé la chef du mouvement Volontaires de la Vicroire, Elena Odnovol, accusée également de haute trahison.
Par le passé, Kiev a à plusieurs reprises pris des mesures de rétorsion à l'égard des journalistes russes, les expulsant du pays en raison de reportages qui n'étaient pas à son goût.
En janvier dernier, l'Ukraine avait interdit au journaliste russe Oleg Pakchine, correspondant de l'entreprise de radio et de télévision nationale VGTRK, l'entrée sur son territoire.
Moscou a systématiquement condamné ces expulsions en dénonçant la «discrimination à l'égard des médias russes».