«Une zone grise»: pourquoi Kiev n’a pas besoin de la Crimée selon un écrivain ukrainien

L’Ukraine devrait renoncer à ses tentatives pour récupérer la Crimée qu’elle a perdue en 2014, d’après l’écrivain ukrainien Vassili Chkliar qui a expliqué sa position à la télévision nationale.
Sputnik

La Crimée, qui a proclamé son indépendance par rapport à Kiev en 2014, a toujours été un «territoire étranger» pour l’Ukraine qui ne devrait donc pas essayer de récupérer cette péninsule redevenue russe, a déclaré dimanche l’écrivain de tendance nationaliste ukrainien Vassili Chkliar.

«Imaginez, demain nous récupérons la Crimée où des gens sont euphoriques de vivre en Russie. Nous disons souvent qu’il y a aussi "des nôtres" [en Crimée, ndlr]. C’est vrai, mais ceux-ci sont encore plus nombreux à Chicago et à New York. Je parle des vrais Ukrainiens. Mais pourquoi nous abusons-nous?», a indiqué M.Chkliar cité par le média Politnavigator.

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Selon l’écrivain, les tentatives de «récupérer» la péninsule, qui a adhéré à la Russie après la proclamation des résultats du référendum du 16 mars 2014, ne fera qu’attiser la haine.

«En tant que pays démocratique, nous ne pouvons pas les remettre en place par des méthodes totalitaires – expulser, remplacer par les nôtres. C’est impossible. Et que ferait-on de cette Crimée-là? Même sans la Crimée, nous, Ukrainiens, sommes incapables d'élire un parlement patriotique», a estimé l’écrivain.

M.Chkliar a souligné que la Crimée offerte à la République fédérée d’Ukraine par Nikita Khroutchchev n’a jamais été une partie intégrante du pays.

«Notre territoire est celui où la culture de notre nation est dominante. Le reste est une zone grise qui freine notre progrès», a-t-il affirmé.

La Crimée est devenue une région russe à la suite du référendum qu’elle a tenu en mars 2014 après le renversement du Président ukrainien Viktor Ianoukovitch.

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